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Appels à protéger les enfants des effets de la guerre

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Photo: 123RF

Un nombre record d’enfants vivent en zone de conflit, selon l’ONG britannique de protection de l’enfance Save the children, qui exhorte les gouvernements à agir davantage pour les protéger des effets de la guerre et des violences graves.

Dans un rapport publié jeudi, l’association souligne que les enfants sont de plus en plus confrontés au risque d’être tués ou blessés, mais aussi d’être recrutés par des groupes armés et d’être exploités sexuellement.

«Il est stupéfiant que le monde reste sans agir alors que des enfants sont pris pour cible en toute impunité», a déclaré la directrice générale de l’association, Inger Ashing, dans un communiqué.

«Depuis 2005, on a recensé au moins 95 000 enfants tués ou mutilés, des dizaines de milliers d’enfants enlevés, des millions d’enfants privés d’accès à l’éducation ou de soins après que des hôpitaux ont été attaqués». La «destruction de vies d’enfants» se poursuivra si rien n’est fait, dénonce-t-elle.

Protéger les enfants des effets de la guerre

Selon le rapport, un enfant sur six dans le monde, soit 415 millions, vivaient dans une zone de conflit en 2018, un chiffre qui a doublé depuis 1995. Les «violations graves» de leurs droits ont augmenté de 170% depuis 2010, selon le rapport.

Selon le rapport, un enfant sur six dans le monde, soit 415 millions, vivaient dans une zone de conflit en 2018, un chiffre qui a doublé depuis 1995.

Les enfants d’Afrique sont les plus touchés en nombre, 170 millions d’entre eux vivent en zone de conflit. La proportion la plus importante se trouve au Moyen-Orient, avec un enfant sur trois touché.

Par pays, Afghanistan, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Irak et Mali sont les pays où la situation est la pire.

Pour la première fois, l’ONG a analysé les différentes menaces auxquels sont soumis les enfants selon leur sexe. «Les filles sont bien plus exposées aux risques de violences sexuelles et basées sur le genre, dès l’enfance, y compris les mariages forcés», souligne l’étude. Les garçons sont davantage confrontés au risque d’être tués, mutilés, enlevés et embrigadés.

Parmi les témoignages recueillis, celui de Samira, une jeune fille yézidie d’Irak, mère d’un enfant de deux ans.

Elle a été enlevée avec sa mère et ses soeurs en 2016, maintenue en captivité et vendue à au moins trois personnes qui l’ont battue et agressée sexuellement.

Elle a ensuite été mariée de force avec un combattant du groupe État islamique et après son accouchement a dû laisser son enfant aux autorités en Syrie.

«Je préfèrerais rester réduite en esclavage et vivre dans des camps toute ma vie plutôt que de laisser mon enfant», a-t-elle déclaré à l’association.

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