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Trump veut des mesures de grande ampleur pour soulager l’économie

Trump économie coronavirus
Le président américain, Donald Trump Photo: Olivier Douliery/AFP
Rédaction - Agence France-Presse

Donald Trump a annoncé lundi vouloir prendre des mesures «de grande ampleur» pour soulager l’économie américaine face aux répercussions de l’épidémie de nouveau coronavirus, qui seront détaillées mardi.

Le président Trump a notamment évoqué «une coupe possible dans les taxes salariales» qui doit être discutée avec les responsables du Congrès.

«Nous allons également parler d’une aide aux personnes qui sont payées à l’heure», a-t-il dit lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche de l’équipe coordonnant la réponse américaine à l’épidémie.

Il a annoncé une nouvelle conférence de presse mardi afin de détailler ces mesures.

«Je serai ici demain après-midi pour vous informer sur les mesures économiques que nous prenons, qui seront majeures» et «de grande ampleur», a déclaré le président américain.

«Le monde a été pris de court» par le coronavirus, a également dit Donald Trump.

«L’économie la plus robuste au monde»

L’épidémie coronavirus a fait plonger les marchés, Wall Street enregistrant lundi sa plus lourde dégringolade sur une séance en plus de 11 ans.

Mais le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, également présent lors de cette conférence de presse, s’est voulu rassurant: «Les États-Unis ont l’économie la plus robuste du monde», a-t-il assuré. Il a loué les mesures économiques et commerciales prises jusqu’ici par le président, qui ont placé selon lui «l’économie américaine dans une très bonne position».

Donald Trump a invité les patrons des principales grandes banques américaines à une réunion à la Maison-Blanche mercredi, selon des sources bancaires à l’AFP.

De son côté, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a reconnu lundi soir dans une lettre à ses élus qu’il était «évident que de nouvelles mesures parlementaires (allaient) vite devenir nécessaires».

Mais «compte tenu des informations selon lesquelles l’administration Trump envisage de nouvelles réductions d’impôts pour les grandes entreprises touchées par le coronavirus», Mme Pelosi a réitéré son appel à «prioriser la santé et la sécurité des travailleurs Américains sur les intérêts des entreprises».

Des proches de Trump en quarantaine

L’un vient de voyager à bord de l’avion de Donald Trump, l’autre l’avait accompagné lors d’une visite officielle avant le week-end: au moins deux élus proches du président américain étaient en quarantaine volontaire lundi après avoir été exposés au coronavirus, rapprochant d’un coup la menace de la Maison-Blanche.

Un troisième élu en quarantaine volontaire, le sénateur Ted Cruz, aurait aussi rencontré le président américain jeudi dernier, après avoir été exposé au virus, selon plusieurs médias américains.

En tout, cinq élus du Congrès étaient lundi en isolement volontaire pour 14 jours, sans présenter de symptômes.

En partie responsable du plongeon des grandes places financières lundi, la crise mondiale du coronavirus a déjà de graves conséquences sur l’économie globale.

Donald Trump, 73 ans, a jusqu’ici eu tendance à dédramatiser, la Maison-Blanche démentant lundi qu’il allait restreindre son programme officiel.

Mais en pleine année électorale, la crise pourrait profondément perturber l’agenda du républicain qui affectionne les grands rassemblements, alors même que l’un des ses grands arguments de campagne, la croissance américaine, pourrait être remise en cause par l’épidémie.

Wall Street a enregistré lundi sa plus lourde dégringolade sur une séance en plus de 11 ans, plombée par le krach pétrolier et la crise mondiale du coronavirus.

L’élu de la Chambre des représentants Matt Gaetz voyageait lundi même à bord de l’avion présidentiel Air Force One qui ramenait Donald Trump vers Washington. Il a signalé un peu plus tard avoir été exposé «il y a onze jours» à une personne qui a depuis subi un test positif au coronavirus.

«Bien que l’élu ne ressente pas de symptômes, il a été testé aujourd’hui et attend des résultats bientôt», a écrit son équipe sur son compte Twitter.

Un autre élu républicain de la Chambre, Doug Collins, qui avait rencontré Donald Trump vendredi, a lui annoncé lundi qu’il se mettait volontairement en quarantaine bien qu’il n’ait «aucun symptôme», parce qu’il avait été exposé au coronavirus fin février.

Doug Collins était juste derrière le président américain vendredi lors d’une visite officielle des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) américains à Atlanta, selon des images de l’AFP. Il aurait aussi serré la main de Donald Trump à l’occasion de ce déplacement, d’après certains médias.

Les deux élus ont été exposés au virus lors d’une grande conférence conservatrice (CPAC), organisée du 26 au 29 février près de Washington.

M. Trump et son vice-président Mike Pence avaient participé à cette conférence.

C’est aussi lors de ce grand rendez-vous annuel des conservateurs que Ted Cruz, ainsi qu’un autre élu, Paul Gosar, avaient serré la main d’une personne porteuse du virus. Ils ont annoncé dimanche soir se mettre en quarantaine volontaire, sans ressentir de symptômes.

Une élue démocrate de la Chambre, Julia Brownley, a elle décidé de travailler à distance après avoir rencontré une personne porteuse du virus «la semaine dernière». Elle ne présente pas non plus de symptômes, a-t-elle indiqué.

Connu pour être «germophobe» bien avant l’épidémie, Donald Trump avait plaisanté la semaine dernière sur les grandes précautions qu’il prenait pour éviter d’être contaminé.

«Je n’ai pas touché mon visage depuis des semaines», avait-il alors lancé. «Cela me manque!».

Mais le président américain a également assuré qu’il prenait l’épidémie très au sérieux.

Les autorités sanitaires américaines ont exhorté lundi les personnes les plus susceptibles de tomber gravement malade à cause du coronavirus, soit les personnes âgées de plus de 60 ans et les personnes souffrant de maladies chroniques, à faire des stocks de nourriture et de médicaments afin de se préparer à rester chez elles.

L’épidémie a touché plus de 600 personnes aux États-Unis et fait au moins 26 morts. Des établissements scolaires ont fermé et des grands rendez-vous ont été annulés, mais pour l’instant la campagne n’est pas affectée.

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