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Coronavirus: initiatives pour l’économie mondiale, l’Italie reste confinée

Coronavirus: initiatives pour éviter un désastre économique mondial
Personnel médical à Munich en Allemagne pendant l'épidémie de coronavirus qui affecte l'Europe Photo: Peter Kneffel/picture alliance via Getty Images
Rédaction - Agence France-Presse

Les initiatives se multiplient pour éviter un désastre économique mondial face au coronavirus qui oblige mercredi l’Italie, où le nombre des morts explose, à se cloîtrer pour la deuxième journée consécutive.

Le coronavirus a tué dans le monde 4281 personnes pour 118 554 cas de contamination, selon des chiffres officiels compilés par l’AFP à 9h GMT. La veille, le nombre des décès avait franchi la barre des 4000.

La Chine (hors Hong Kong et Macao), où l’épidémie s’est déclarée en décembre, a recensé 80 778 cas dont 3158 morts.

Les autres pays les plus touchés sont l’Italie (10 149 cas, 631 décès), l’Iran (8042 cas, 291 décès), la Corée du Sud (7755 cas, 54 décès) et la France (1784 cas, 33 décès). Au total, hors de Chine, 37 776 cas étaient recensés mercredi à 9h GMT dont 1123 morts.

Outre les grands rendez-vous sportifs, avec des matches de football joués à huis clos et des reports en cascade l’épidémie affecte aussi la vie quotidienne. Les écoles sont «fermées dans 15 pays, affectant 363 millions» de jeunes, selon l’Unesco. Dernier en date, l’Ukraine où la capitale Kiev a annoncé fermer ses établissements scolaires.

Mesures économiques

Pour aider l’économie britannique face au «choc» du Covid-19, la Banque d’Angleterre a annoncé une baisse surprise de ses taux de 0,75% à 0,25%, la plus importante depuis début 2009 au plus fort de la crise financière, et prévenu qu’elle prendrait «toutes les autres mesures nécessaires».

La Réserve fédérale américaine avait déjà réduit ses taux la semaine dernière. La Banque centrale européenne, quant à elle, se réunit jeudi.

L’Italie a annoncé mercredi une enveloppe d’un montant total de 25 milliards d’euros pour lutter contre l’épidémie.

Mardi, la Commission européenne avait évoqué la mise en place d’un fonds d’investissement de 25 milliards d’euros «en réponse au coronavirus», destiné notamment aux systèmes de santé et aux secteurs vulnérables. Elle a promis aux 27 dirigeants qui avaient une réunion d’urgence par visioconférence de mobiliser «tous les instruments à disposition» afin de soutenir les économies des États de l’Union européenne, dorénavant tous touchés.

Aux États-Unis, le gouvernement de Donald Trump a assuré que son plan de soutien à l’économie, initialement annoncé pour mardi, serait bientôt présenté. Seule la mesure phare en a été dévoilée, une réduction voire une suppression des taxes salariales jusqu’à la fin de l’année.

Après leur plongeon de lundi, les marchés boursiers se redressaient en Europe, ignorant un regain de pessimisme des Bourses asiatiques.

L’Italie sous cloche

L’Italie, où le nombre des décès a connu mardi une hausse record en 24 heures (+168), est depuis lundi soir toute entière et au moins jusqu’au 3 avril soumise aux mêmes restrictions strictes de déplacements que celles imposées dans le nord le week-end dernier.

Les 60 millions d’Italiens doivent «éviter les déplacements» sauf pour aller travailler, se ravitailler ou se soigner. Tout rassemblement est interdit, le championnat de football est suspendu et les touristes sont privés de visites à la basilique et la place Saint-Pierre.

L’audience hebdomadaire du pape s’effectuera mercredi par vidéo. Le constructeur automobile italien Fiat a fermé ses principaux sites pour les désinfecter.

L’Italie, le premier pays à généraliser des mesures aussi draconiennes pour tenter d’enrayer la progression du coronavirus, se trouve aussi de plus en plus coupée du monde. La Slovénie a fermé sa frontière, l’Autriche a suspendu ses liaisons ferroviaires et demande un certificat médical aux voyageurs venant d’Italie. British Airways, Air France, Ryanair et Air Canada — ainsi que l’Espagne — ont interrompu les liaisons aériennes avec l’Italie.

Ailleurs en Europe, la Belgique a annoncé un premier mort, un homme de 90 ans.

La France se prépare à une accélération de l’épidémie, selon son président Emmanuel Macron. Un ministre est contaminé, comme en Grande-Bretagne.

Le monde entier concerné par le coronavirus

Les États-Unis comptent 1001 cas et 28 décès, selon l’université Johns Hopkins. Mesure inédite, la Garde nationale va être déployée à New Rochelle, en banlieue nord de New York, dans une «zone de confinement» de 1,6 km de rayon au sein de cette ville de 80 000 habitants, le principal foyer du coronavirus dans l’État de New York.

Les candidats démocrates à la présidentielle américaine Joe Biden et Bernie Sanders ont annulé mardi leur meeting de campagne en raison de l’épidémie.

En Chine, l’heure est à l’assouplissement des mesures restrictives. Le nombre des nouvelles contaminations ces dernières 24 heures est de 24, avec 22 nouveaux décès.

Un nouveau signe de normalisation progressive a été donné à Wuhan (centre), le berceau de l’épidémie bouclé depuis le 23 janvier, avec l’autorisation donnée à des entreprises de reprendre leurs activités. Cette annonce intervient au lendemain d’une visite sur place du président Xi Jinping qui a déclaré l’épidémie «pratiquement jugulée».

Mais au moment où le nombre des cas importés de coronavirus augmente dans la capitale chinoise, la mairie de Pékin a fait savoir que toutes les personnes arrivant de l’étranger seraient désormais placées en quarantaine de 14 jours.

Le Japon où le coronavirus a contaminé 568 personnes et causé 12 décès, a annulé les principales cérémonies publiques pour commémorer le tsunami du 11 mars 2011 qui avait fait environ 18 500 morts et disparus et entraîné la catastrophe nucléaire de Fukushima.

L’Indonésie (27 cas) a annoncé son premier mort du coronavirus, une femme étrangère de 53 ans dont la nationalité n’a pas été précisée.

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