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L’UE envisage aussi de fermer ses frontières pour contrer le coronavirus

L'UE envisage une fermeture de ses frontières pour contrer le coronavirus
Ursula von der Leyen Photo: Dursun Aydemir/Anadolu Agency via Getty Images

L’Europe, nouvel épicentre de la pandémie de coronavirus, s’apprête à se refermer sur elle-même: la Commission européenne a proposé lundi d’interdire les voyages «non essentiels» vers l’UE, pour une durée initiale de 30 jours.

Cette proposition, qui prévoit un certain nombre d’exceptions, devra être approuvée par les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’UE qui se réunissent mardi par visioconférence.

«Moins il y a de voyages, plus nous pouvons contenir le virus», a expliqué la présidente de l’exécutif européen Ursula von der Leyen dans une vidéo sur Twitter, puis en conférence de presse à Bruxelles après une visioconférence avec les dirigeants du G7.

Malgré le Brexit, les citoyens britanniques ne sont pas concernés par l’interdiction d’entrée dans l’UE, car ils sont encore considérés comme des «citoyens européens», a indiqué Mme von der Leyen.

Les restrictions ne s’appliquent pas non plus aux résidents de longue date de l’UE, aux membres de la famille de ressortissants européens, aux diplomates ou encore au «personnel essentiel comme les médecins, infirmières, soignants, chercheurs et experts qui contribuent à la lutte contre le coronavirus», a-t-elle précisé.

Les transfrontaliers doivent aussi pouvoir entrer dans l’UE, a précisé Mme von der Leyen.

«Nous devons redoubler d’efforts pour réduire la pression énorme exercée sur notre système de santé», a justifié l’Allemande. «En Europe, nous sommes durement touchés par le virus, et nous savons que tout ce qui réduit l’interaction sociale réduit également la vitesse de propagation du virus».

La chef de l’exécutif européen a aussi insisté sur la nécessité pour les 27 de coordonner leurs actions à l’intérieur du bloc, alors que plusieurs États membres ont fermé partiellement leurs frontières, comme l’Allemagne, ou totalement, comme l’Espagne.

Elle a souligné l’importance d’une libre circulation des biens au sein de l’UE.

«Le flux des marchandises vers l’UE doit continuer à garantir l’approvisionnement des marchandises, y compris des articles essentiels comme les médicaments, mais aussi la nourriture et les composants requis par nos usines», a-t-elle expliqué.

La Commission a publié lundi pour ce faire des recommandations à l’attention des États membres.

Elle préconise notamment la mise en place de «couloirs prioritaires» pour le transport de marchandises, «pour mettre fin aux embouteillages et assurer la bonne circulation des biens».

«Cette crise est sérieuse, elle va être longue», a averti Charles Michel, le président du Conseil européen, l’organe qui regroupe les chefs d’État et de gouvernement des 27.

Les deux dirigeants de l’UE avaient critiqué jeudi le président Donald Trump pour avoir décidé «de façon unilatérale et sans consultation» d’interdire temporairement aux Européens d’entrer aux États-Unis.

Pour que la mesure d’interdiction soit efficace, elle doit être aussi appliquée par les quatre pays membres de l’espace Schengen de libre circulation des personnes, mais non membres de l’UE (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse), a plaidé Ursula von der Leyen.

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