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États-Unis: chute de 4,8% du PIB, fin d’une décennie de croissance

Armes à feux aux États-Unis
Capitole des États-Unis à Washington Photo: istockphoto.com

Le PIB des États-Unis a connu une chute de 4,8% au premier trimestre en rythme annuel, conséquence de la mise à l’arrêt de l’activité économique pour endiguer la pandémie du coronavirus, selon une estimation préliminaire du département du Commerce publiée mercredi.

Le coronavirus a ainsi mis fin à une décennie de croissance. Il s’agit de la plus importante baisse depuis le quatrième trimestre 2008, quand les États-Unis s’enfonçaient dans la crise financière.

Le département du Commerce relève que «l’ensemble des effets économiques de la pandémie de COVID-19 ne peut pas être quantifié dans l’estimation du PIB pour le premier trimestre de 2020».

Ce n’est en effet qu’à la fin de ce trimestre que la première économie mondiale a été mise à l’arrêt progressivement, face à la progression du virus dans le pays.

Le deuxième trimestre devrait donc connaître une chute bien plus forte.

Fin abrupte de la croissance

Le confinement a «entraîné des changements rapides de la demande, car les entreprises et les écoles sont passées au travail à distance ou ont annulé leurs activités et les consommateurs ont annulé, restreint ou réorienté leurs dépenses», relève le département du Commerce.

Les États-Unis ont connu une croissance de 2,3% en 2019, et le président Donald Trump, qui avait fait de la bonne santé de son économie un argument dans sa course à la réélection, visait 3% par an.

Cette chute de 4,8% du PIB des États-Unis est un peu plus forte qu’attendu, les analystes tablaient sur un recul de 4,3%.

C’est la chute la plus importante depuis le 4e trimestre 2008, alors que les États-Unis s’enfonçaient dans la crise économique. La chute avait alors été de 8,4%.

L’évolution du PIB en rythme annuel, mesure privilégiée aux États-Unis, compare le PIB à celui du trimestre précédent, et projette l’évolution sur l’année entière.

Allemagne: la pire récession depuis 50 ans

Parallèlement, le gouvernement allemand s’attend à la pire récession depuis le début des calculs en 1970 en raison du coronavirus. Le pays entrevoit une baisse du PIB de 6,3% cette année, a annoncé mercredi le ministre de l’Économie, Peter Altmaier.

Cette projection, qui se base sur une levée «progressive et modérée» des restrictions en place pour limiter la propagation de la pandémie, prévoit un rebond en 2021, avec une croissance de 5,2% du produit intérieur brut.

«Nous allons vivre la pire récession de l’histoire de la République allemande», a commenté M. Altmaier.

«Après dix ans de croissance, les conséquences de la pandémie plongent notre économie dans une récession» et posent «un grand défi économique et politique», a-t-il ajouté.

Le PIB allemand devrait s’effondrer de 10% au deuxième trimestre, du jamais vu dans l’histoire récente, selon des projections communes des principaux instituts économiques, publiées début avril.

Si une hausse du taux de chômage à 5,8% est attendue, «elle est sensiblement limitée par le recours» à un dispositif où l’État allemand prend en charge deux tiers du salaire des employés concernés, a expliqué Peter Altmaier.

Depuis la semaine dernière, l’Allemagne a lancé un déconfinement progressif, en commençant avec la réouverture de certains commerces.

Pour faire face à la crise, le Parlement allemand a déjà adopté fin mars un plan de près de 1100 milliards d’euros, incluant des dispositifs de garanties publiques de prêts et d’aides directes aux entreprises, notamment pour les PME.

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