Terrain Archambault: un deuxième rapport confirme la contamination du sol
Un document dont Le Magazine a pu prendre connaissance confirme que le «terrain Archambault» est fortement contaminé. Ce rapport appartient à la société Westcliff qui en a remis une copie à l’arrondissement; il établit le taux de concentration de biogaz au parc Archambault et sur les terrains voisins.
Ces informations ont été communiquées à plusieurs personnes qui s’intéressent à ce dossier, dont l’auteur de ces lignes. Le directeur général de l’arrondissement, Gilles Baril, a expliqué, lors de la divulgation de ces informations, que l’on avait délibérément masqué les données sur les sites voisins, avant de les présenter. Il a précisé que l’arrondissement n’était pas autorisé à dévoiler les informations qui concernent les propriétés privées apparaissant sur le plan joint au rapport.
M. Baril a indiqué que ce rapport est plus récent que celui qui avait permis à l’arrondissement de conclure que le «terrain Archambault» ne convient pas à la construction d’une école. Il a été préparé à la fin de l’année 2002, soit avant que cet emplacement ne soit cédé à l’arrondissement. C’est vraisemblablement après avoir constaté que le site était impropre à la construction résidentielle que le promoteur a accepté de le céder à l’arrondissement.
En examinant le rapport, on constate que 13 puits ont été forés pour analyser le sol du «terrain Archambault». Les tests révèlent des concentrations de biogaz qui dépassent nettement la norme acceptable qui est établie à 5%, au maximum, pour la construction d’une école. Le plus faible taux enregistré au rapport est de 12,4% (près de 3 fois la norme) alors que le taux maximum est de 54,7% (plus de 10 fois la norme). Dans le guide publié par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), il est clairement indiqué qu’au-delà de la limite de 5%, «le ministre ne donne aucune permission pour une construction de type résidentiel et institutionnel de type 1». Le caractère institutionnel de type 1 inclut (entre autres) une garderie, une école, un centre hospitalier. Selon l’ingénieur Mazen Albouchi, de la Division Ingénierie de l’arrondissement, les exigences sont plus strictes pour une école que pour une construction résidentielle, car les écoles sont souvent utilisées comme refuges, lors de cataclysmes, ce qui requiert des normes de sécurité plus rigoureuses.
Parmi les personnes qui sont allées consulter ce rapport, il y a l’un des membres du groupe qui suggère le «terrain Archambault», M. Bernard Tessier. Celui-ci manifeste de la réserve à l’endroit du document; il soutient que l’arrondissement a masqué, sur le plan, une partie importante du terrain. Cette allégation a toutefois été catégoriquement niée par le directeur général de l’arrondissement, Gilles Baril, qui affirme que toutes les informations sur le «terrain Archambault» ont été communiquées aux personnes qui en ont fait la demande.