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Le drapeau confédéré décroché en Caroline du Sud

Thomas Wiggins, of Columbia, waves an American Flag while showing support to take the Confederate flag off the South Carolina Statehouse grounds in Columbia, S.C., Tuesday, July 7, 2015. The push to remove the Confederate flag from the grounds of the South Carolina Statehouse cleared another hurdle as the view of a long-held symbol shifts across the South in the wake of last month's shooting. (Tracy Glantz/The State via AP) ALL LOCAL MEDIA OUT, (TV, ONLINE, PRINT) Photo: The Associated Press
Jeffrey Collins et Meg Kinnard - La Presse Canadienne

COLUMBIA, États-Unis – Pour la première fois depuis le mouvement des droits civiques, le drapeau confédéré a été retiré de l’enceinte du capitole de la Caroline du Sud vendredi, au cours d’une rapide cérémonie à laquelle ont assisté des milliers de personnes, qui ont applaudi alors que l’emblème des soldats du Sud pendant la guerre de Sécession était décroché.

La foule de 8000 à 10 000 personnes a entonné «USA, USA» et «Hey, hey, hey goodbye» alors qu’une garde d’honneur de soldats de Caroline du Sud descendait le drapeau confédéré de son mât de plus de 9 mètres. Ce même mât devait être démonté vendredi après-midi.

Durant la brève la cérémonie de six minutes, la gouverneure de l’État, Nikki Haley, se tenait dans les marches du capitole avec des membres des familles des victimes de la tuerie à Charleston et d’autres dignitaires. Elle n’a pas prononcé de discours, mais a souri et acquiescé en direction de la foule quand un spectateur a crié : «Merci, gouverneure!»

C’est qu’ils étaient nombreux à penser que ce drapeau flotterait indéfiniment au capitole de la Caroline du Sud, le premier État à quitter l’Union en 1860. C’était avant que l’assassinat de neuf paroissiens noirs dans une église historique afro-américaine de Charleston ne change la donne. Plusieurs voix se sont élevées pour demander le retrait des drapeaux et des symboles confédérés à travers le pays, à cause de leur portée raciste.

Des photos de l’homme accusé d’avoir perpétré la tuerie dans l’Emanuel African Methodist Episcopal Church, Dylann Roof, brandissant le drapeau confédéré, ont relancé le débat sur la présence de ce symbole. Surtout que des représentants du ministère fédéral de la Justice ont affirmé qu’ils estimaient que ses actes satisfaisaient aux critères juridiques pour être qualifiés de crime haineux.

La gouverneure républicaine Nikki Haley appuyait la présence du drapeau avant les évènements de Charleston, mais elle a changé d’idée dans les jours qui ont suivi et a fait campagne pour que les élus de l’État adoptent un projet de loi avant la fin de l’été. Elle a paraphé cette loi jeudi, après son adoption par le Sénat et la Chambre des représentants locale.

Ce retrait est un «signe de bonne volonté et de cicatrisation (des blessures), ainsi qu’une étape décisive vers un avenir meilleur», a écrit vendredi sur Twitter le président américain Barack Obama, peu après que le drapeau eut été décroché. Il y a deux semaines, M. Obama a prononcé l’éloge funèbre du pasteur Clementa Pinckney, l’une des neuf victimes de la tuerie de Charleston.

Le drapeau confédéré avait été hissé sur le dôme du capitole de Caroline du Sud en 1961, pour marquer le 100e anniversaire de la guerre de Sécession.

Depuis 2000, il flottait quelques mètres plus loin, à côté d’un monument dédié au conflit, résultat d’un compromis à la suite de la dernière controverse entourant son retrait. Il était alors demeuré visible car les législateurs avaient insisté sur le fait qu’il symbolisait l’héritage sudiste.

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