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New Horizons: La mission ne fait que commencer

Photo: AP

À 20h54 mardi soir, la sonde New Horizons, qui accomplissait en matinée l’approche la plus près de Pluton de l’histoire, a envoyé un signal indiquant que la manœuvre avait réussi. Selon deux astronomes consultés par Métro, ce signal marque le début d’une mission qui permettra d’en savoir plus sur les origines du système solaire.

Lancée en 2006, la sonde New Horizons a bifurqué vers Jupiter avant de se lancer vers Pluton à de plus de 49 000 km/h. La descente vers la planète naine a atteint son apogée vers 7:49 mardi matin, alors qu’elle n’était qu’à 12 430 km de sa surface.

Le travail ne fait que commencer: il faudra à peu près un an pour télécharger toutes les données recueillies par la sonde lors de son approche de quelques heures. Dès mercredi matin, des photos prises lors de l’approche devraient commencer à être disponibles sur le web.

«Les prochaines semaines seront les plus excitantes. Pour les scientifiques, l’ensemble des données sera intéressant, mais peut-être moins spectaculaire pour le grand public, explique Robert Lamontagne, astrophysicien à l’Université de Montréal et directeur du télescope de l’observatoire du mont Mégantic. Il y en a pour des années ensuite à comprendre ce qu’on a.»

«C’est une mission extrêmement ambitieuse qui va occuper les scientifiques pendant des dizaines d’années.» -Robert Lamontagne, astrophysicien à l’Université de Montréal

Avec ses sept instruments à bord, dont des caméras, un spectrographe et un compteur de particules, New Horizons a déjà offert les photos les plus détaillées de Pluton et a permis de faire quelques découvertes, dont la présence d’au moins une calotte glaciaire et d’une possible activité géologique sur la surface. Le diamètre de la planète naine a même été revu.

«Même les choses de base comme ça, on est en train de les vérifier, et même de les corriger, lance Richard Léveillé, chercheur associé au département des sciences des ressources naturelles de l’Université McGill. Pour ce qui est à venir, on ne sait pas trop à quoi s’attendre, mais tout ce qu’on va découvrir sera nouveau, donc c’est très excitant.»

Après son approche de Pluton, la sonde continuera son envol vers la ceinture de Kuiper, une zone éloignée formée de petits corps célestes, et qui contient au moins trois autres planètes naines comme Pluton. Son petit réacteur nucléaire lui permettra vraisemblablement de survivre une vingtaine d’années.

«C’est une nouvelle phase de l’exploration du système solaire, où on explore les objets de plus petite taille, qui eux vont nous en apprendre d’avantage sur l’origine du système solaire, avance M. Lamontagne. Ces objets-là n’ont presque pas changé depuis 4,5 milliards d’années.»

«Ce sont des vestiges de la formation du système solaire qui n’ont pas été incorporés dans les autres planètes. Ça nous en dit beaucoup sur les débuts du système solaire et sur les matériels qui ont contribué à la formation des planètes», ajoute M. Léveillé.

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