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Un triple attentat fait au moins 50 morts près de Damas

In this photo released by the Syrian official news agency SANA, Syrians gather where three bombs exploded in Sayyda Zeinab, a predominantly Shiite Muslim suburb of the Syrian capital, Syria, Sunday, Jan. 31, 2016. The triple bombing claimed by the extremist Islamic State group killed at least 45 people near the Syrian capital of Damascus on Sunday, overshadowing an already shaky start to what are meant to be indirect Syria peace talks. (SANA via AP) Photo: Associated Press

Un triple attentat a fait au moins 50 morts, dimanche, dans une banlieue majoritairement chiite de la capitale syrienne, éclipsant les débuts tumultueux des pourparlers de paix de l’ONU visant à mettre un terme au conflit syrien.

L’attentat a été revendiqué par le groupe armé État islamique (ÉI). Le délégué syrien aux discussions organisées par l’ONU a déclaré que cela confirmait qu’il y avait un lien entre le terrorisme et “certains groupes politiques”, en référence aux opposants du président, Bachar el-Assad.

Selon SANA, l’agence de presse officielle du pays, les trois explosions se sont produites à Sayeda Zeinab, à environ 600 mètres de l’un des lieux sacrés les plus importants pour les musulmans chiites. SANA a rapporté qu’une voiture piégée avait explosé près d’un arrêt d’autobus et que deux kamikazes avaient ensuite déclenché leur veste d’explosifs alors que les secouristes se précipitaient sur les lieux pour aider les victimes.

Au moins 50 personnes ont perdu la vie, et une centaine ont été blessées, selon le ministère syrien des Affaires étrangères.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme, un groupe de l’opposition établi au Royaume-Uni qui surveille la situation en Syrie grâce à un réseau de militants présents sur le terrain, a affirmé qu’au moins 63 personnes avaient été tuées par les trois déflagrations, dont 25 combattants chiites progouvernementaux, syriens et étrangers.

Un site web affilié à l’ÉI a annoncé que le triple attentat avait été commis par des membres de l’organisation djihadiste, qui contrôle de larges pans de territoire en Syrie et en Irak.

Les explosions ont fait de l’ombre sur les discussions de paix à Genève, parrainées par les Nations unies, qui ont établi un échéancier de 18 mois pour une transition politique en Syrie, incluant l’ébauche d’une nouvelle Constitution et la tenue d’élections.

Les discussions ont toutefois commencé sur une note difficile, vendredi, après que l’envoyé spécial des Nations unies en Syrie, Staffan de Mistura, eut rencontré seulement une délégation du gouvernement de Bachar el-Assad. La délégation de l’opposition principale, le Haut Comité des négociations (HCN), s’est finalement rendue à Genève samedi, mais a promis de boycotter les discussions jusqu’à ce que ses vis-à-vis acceptent des concessions, dont la libération de prisonniers, la fin des bombardements syriens et russes dans des secteurs contrôlés par les rebelles et la levée des sièges gouvernementaux dans ces secteurs.

Dimanche, M. De Mistura a visité la délégation du HCN de manière informelle, se disant “optimiste et déterminé” devant les pourparlers.

Le porte-parole du HCN, Salem al-Mislet, a affirmé à l’Associated Press que la violence contre les civils devait se terminer d’abord, ajoutant que le Conseil de sécurité de l’ONU devrait “faire pression sur la Russie pour qu’elle arrête ces crimes en Syrie”.

Le chef de la délégation syrienne, Bashar Jaafari, a critiqué l’opposition pour ces remarques­.

“Ceux qui parlent de conditions préalables viennent à cette rencontre pour la faire dérailler. Le fait que la délégation de l’opposition ne se présente pas démontre qu’ils ne sont pas sérieux et responsables à un moment où les Syriens se font tuer”, a-t-il déclaré.

Les attentats survenus dimanche “confirment ce que le gouvernement syrien a déjà dit: qu’il y a un lien entre le terrorisme et les commanditaires du terrorisme d’un côté, et certains groupes politiques qui soutiennent être contre le terrorisme”, a-t-il ajouté.

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