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Les leaders du monde promettent 10G$US pour aider la Syrie

From left, Norwegian Prime Minister Erna Solberg, German Chancellor Angela Merkel, British Prime Minister David Cameron and UN Secretary-General Ban Ki-moon applaud at the end of the co-hosts press conference during the 'Supporting Syria and the Region' conference at the Queen Elizabeth II Conference Centre in London, Thursday, Feb. 4, 2016. (AP Photo/Matt Dunham) Photo: AP
Jill Lawless et Bradley Klapper - The Associated Press

LONDRES — Les leaders de la planète se sont engagés jeudi à verser 10 milliards $ US pour venir en aide aux millions de victimes de la guerre civile syrienne — au moment où les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit semblaient sur le point de s’écrouler.

Les participants à une conférence des donateurs internationaux à Londres ont promis près de 6 milliards $ US en aide pour 2016, le reste devant être versé d’ici 2020, a dit le premier ministre britannique David Cameron.

Ces engagements financiers surviennent alors que les bombardements s’intensifiaient en Syrie et que les pourparlers de paix étaient paralysés à Genève.

La rencontre d’une journée, qui se déroulait sous haute sécurité près du parlement britannique, visait à planifier et financer des projets économiques et éducatifs pour venir en aider aux 4,6 millions de Syriens qui ont trouvé refuge dans des pays voisins comme la Jordanie, le Liban et la Turquie.

Le roi jordanien Abdullah a dit que son pays ne peut porter, seul, le fardeau que représentent 1,3 million de réfugiés syriens, soit un cinquième de la population de Jordanie. Il a prévenu que son pays fait de son mieux, mais qu’il a atteint les limites de sa capacité.

Cette rencontre a débuté quelques heures seulement après que la plus récente initiative de paix de l’ONU ait été suspendue pour trois jours, ce qui témoigne des difficultés rencontrées. Ce vacillement du processus de paix a exercé encore plus de pression sur les pays donateurs à s’engager à long terme pour aider les victime du conflit.

L’ONU et les pays voisins disent avoir besoin d’une aide de 9 milliards $ US seulement pour 2016, alors que la situation dans la région ne cesse de se détériorer.

Le Royaume-Uni s’est déjà engagé à fournir une nouvelle aide de 1,75 milliard $ US à d’ici 2020. Les États-Unis ont promis 900 millions $ US pour porter leur contribution humanitaire à 5,1 milliards $ US.

L’Allemagne, qui a accueilli plus de réfugiés que n’importe quel autre pays européen, a indiqué qu’elle versera 2,5 milliards $ US d’ici 2018 pour aider les réfugiés syriens.

Les conférences d’aide précédentes à l’intention de la Syrie ont toutes raté la cible. L’an dernier, au Koweït, seulement la moitié des 7 milliards $ US espérés avaient été déposés, ce qui avait entraîné une réduction de certains programmes, comme l’aide alimentaire aux réfugiés.

Plus tôt cette semaine, une aide financière deux fois plus grande en provenance du Canada a été réclamée par l’Allemagne, la Norvège et le Royaume-Uni pour prêter assistance dans la crise humanitaire. Depuis janvier 2012, en réponse à la crise syrienne, le gouvernement du Canada a injecté 653,5 millions $ en aide humanitaire et plus de 233 millions $ pour soutenir des projets de développement.

La rencontre, à laquelle participe la ministre du Développement international du Canada, Marie-Claude Bibeau, s’attarde aussi à l’arrivée en Europe souvent chaotique de réfugiés provenant de Syrie, surtout, mais aussi de quelques autres pays déchirés par des conflits.

Les organisateurs de la conférence de cette année — le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Norvège, le Koweït et l’ONU — espèrent que des emplois et des écoles à l’intention des réfugiés aideront à créer un sentiment de sécurité qui les incitera à rester là où ils sont, plutôt que prendre le chemin de l’Europe.

Les travailleurs humanitaires préviennent qu’une génération entière pourrait être perdue si les quelque 700 000 enfants syriens qui ne reçoivent actuellement pas d’éducation ne retournent pas bientôt à l’école.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a dit que “la situation en Syrie est aussi proche de l’enfer que ce nous risquons de rencontrer sur Terre”. L’ONU est incapable de rejoindre des centaines de milliers de Syriens coincés dans des villes assiégées.

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