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Quatre ex-soldats salvadoriens arrêtés en lien avec les meurtres de six jésuites

FILE - In this Nov. 16, 1989, file photo, the Archbishop of San Salvador, Mons. Arturo Rivera y Damas and journalists view the bodies of six Jesuit priests murdered in San Salvador. The priests, the leadership of the local Jesuit University and two employees were killed and mutilated by a squad of assassins. They had received death threats the previous day. Salvadoran police said Saturday, Feb. 6, 2016, that they’ve arrested four former soldiers wanted in Spain for the 1989 murder of the priests. Five of the priests were Spanish. (AP Photo/John Hopper, File) Photo: AP

La police salvadorienne a arrêté quatre anciens soldats recherchés par l’Espagne pour les meurtres de six jésuites tués en 1989 dans le pays d’Amérique centrale, ont annoncé les autorités, samedi. Cinq des prêtres étaient des ressortissants espagnols et leurs assassinats avaient suscité l’indignation de la communauté internationale.

La police nationale du Salvador a annoncé sur Twitter que les quatre ex-militaires avaient été appréhendés sur ordre d’Interpol dans le cadre d’une opération s’étant amorcée vendredi soir.

Les suspects sont le colonel Guillermo Alfredo Benavides Moreno et les soldats Antonio Ramiro Avalos Vargas, Angel Perez Vasquez et Tomas Zaparte Castillo.

Ce sera à la Cour suprême salvadorienne de décider si les quatre hommes seront extradés ou non.

Vendredi, une juge de la Caroline du Nord, aux États-Unis, avait donné son aval pour l’extradition d’un ancien colonel salvadorien vers l’Espagne afin qu’il soit traduit en justice pour son rôle dans les meurtres des six jésuites.

La magistrate Kimberly Swank a ordonné qu’Inocente Orlando Montano Morales soit placé en détention afin d’être livré aux autorités espagnoles une fois que le département d’État aura fourni son approbation finale. Cette étape est vue comme une formalité puisque les avocats de la diplomatie américaine avaient déjà passé le cas en revue avant de le soumettre aux procureurs fédéraux.

Montano, qui est âgé de 73 ans, nie avoir pris part au crime.

Les documents judiciaires indiquent que, tôt le matin du 16 novembre 1989, des membres de l’armée salvadorienne ont abattu les six prêtres, leur femme de ménage et la fille de cette dernière dans une université de la capitale du Salvador. Les jésuites avaient réclamé la tenue de pourparlers entre le gouvernement et un groupe de gauche, l’un d’eux servant même d’intermédiaire entre les deux camps.

Ces meurtres ont ébranlé l’appui des États-Unis au gouvernement de droite du pays latino-américain.

Alors que deux officiers ont purgé de brèves peine d’emprisonnement au Salvador, Montano et d’autres hauts gradés n’ont jamais été accusés en lien avec ces assassinats.

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