Syrie: le régime et l’opposition acceptent conditionnellement la trêve
DAMAS, Syrie — Le gouvernement syrien et le plus important groupe d’opposition ont accepté conditionnellement mardi la trêve proposée par les États-Unis et la Russie dans l’espoir de relancer les pourparlers de paix à Genève.
Le projet de cessez-le-feu mis de l’avant par Washington et Moscou doit entrer en vigueur samedi, mais des questions importantes concernant sa mise en application persistent.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a annoncé par voie de communiqué, mardi, qu’il accepte la trêve proposée, tout en précisant que l’offensive se poursuivra contre le groupe armé État islamique, la branche syrienne d’Al-Qaïda et les autres “groupes terroristes associés”.
Le ministère ajoute que le gouvernement syrien se réserve le droit de riposter si les conditions de la trêve ne sont pas respectées.
La plus importante association de groupes d’opposition et rebelles syriens, le Haut Comité des négociations, avait précédemment annoncé qu’elle accepte elle aussi la trêve, à condition que le régime syrien lève le siège de 18 régions, qu’il libère les détenus et qu’il mette fin à ses frappes aériennes et d’artillerie.
L’émissaire onusien Staffan de Mistura a suspendu les négociations de paix à Genève le 3 février, notamment après que l’armée syrienne ait lancé une vaste offensive sous le couvert des frappes aériennes russes.
On ne sait pas si M. de Mistura compte maintenant annoncer une reprise prochaine des pourparlers.
Des convois d’aide humanitaire ont ravitaillé deux banlieues de Damas assiégées au cours des dernières heures.