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Transport en commun: la nouvelle gouvernance instaurée en juin

La nouvelle gouvernance du transport en commun dans la région de Montréal devrait être instaurée en juin prochain.

Le cabinet du ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, Laurent Lessard, a confirmé à Métro que la mi-année 2017 est la cible du gouvernement du Québec. C’est toutefois le conseil des ministres qui aurait le dernier mot.

«On ne peut jamais présumer d’une décision du conseil des ministres, a dit vendredi l’attaché de presse du ministre Lessard, Mathieu Gaudreault. Ils sont souverains. S’ils décident qu’il y a un enjeu, ça peut aller à plus tard.»

La nouvelle gouvernance, qui découle du projet de loi 76 adopté en mai dernier, vise à mettre sur pied deux organisations qui remplaceront l’Agence métropolitaine de transport (AMT). La première, le Réseau de transport métropolitain, sera en charge de l’exploitation des réseaux de trains de banlieue et de bus des couronnes nord et sud, alors que la deuxième, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), sera responsable de la planification, du financement et de la tarification. Le nombre d’autorités organisatrices de transport passera ainsi de 16 à 5. La Société de transport de Montréal (STM), la Société de transport de Laval et le Réseau de transport de Longueuil poursuivront pour leur part leurs activités.

Ces nouvelles organisations devaient être créées pour le 1er avril 2017. Le gouvernement entend maintenant repousser cette date de 60 jours pour assurer «une transition tranquille», d’après le cabinet du ministre Lessard. Un comité de transition, dirigé par l’ancien président-directeur général de l’AMT, Paul Côté, réfléchit en ce moment à la mise sur pied des nouvelles organisations.

«Il y a des enjeux un peu plus complexes qui ont été soulevés, dont celui de la tarification, a dit M. Gaudreault. Tout le monde travaille chaque matin pour faire atterrir le projet le mieux possible.»

La réforme de la tarification sera implantée de façon progressive, a indiqué le cabinet du ministre. Seul les modalités des titres étudiants, touchant entre autres l’âge d’admissibilité, deviendront rapidement homogènes. Un amendement avait été fait au projet de loi 76, en février dernier, pour que tous les étudiants puissent se prévaloir du tarif réduit, peu importe leur âge.

Le Parti québécois ne savait rien du délai supplémentaire que le gouvernement accordera pour l’implantation de la nouvelle gouvernance du transport en commun à Montréal, mais il ne s’est pas dit surpris. Son porte-parole en matière de transport, Alain Therrien, se questionnait toujours sur les raisons qui ont poussé Québec à abolir l’AMT et surtout, sur l’apport des deux nouvelles organisations «Il n’y a pas un problème de structure, a dit M. Therrien.  C’est l’argent qui doit être mieux dépensé.» Selon lui, il y aurait eu moyen d’améliorer les services, de simplifier la tarification et d’impliquer davantage les élus dans la planification en conservant l’agence gouvernementale.

La STM s’apprête de son côté à déposer son dernier budget dit «traditionnel». «Ce sera probablement le dernier, a dit la semaine dernière le directeur général de la STM, Luc Tremblay. On l’a fait comme on le faisait par le passé, en excluant tous les impacts qui vont probablement arriver en 2017.»

La nouvelle gouvernance fera en sorte que la STM aura désormais une seule source de revenu puisque c’est l’ARTM qui gérera le financement des sociétés de transport. Cette allocation sera accordée selon un contrat de performance qui sera convenu. Les services qui devront être rendus par la STM dans ses réseaux de bus et de métro y seront alors précisés.

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