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Un groupe techno pour les femmes LGBTQ

Photo: Collaboration spéciale

Un nouveau regroupement a vu le jour: Lesbians Who Tech, des femmes queer intéressées par l’univers des technologies.

Rachel Jean-Pierre, analyste en marketing numérique en agence, et Rebecca Woodmass, chanteuse d’opéra et développeuse à son compte, ont lancé le groupe en octobre dernier. Fondé initialement en 2012 par Leanne Pittsford, Lesbians Who Tech a vu le jour à San Francisco et compte maintenant plus de 15 000 femmes queer et alliées dans le monde. Il existe des chapitres en Asie, en Europe et au Moyen-Orient. Le chapitre montréalais comprend près de 200 membres.

Le but des deux co-directrices est d’offrir un espace sécuritaire pour que toutes les lesbiennes et leurs alliées dans les domaines des technologies se sentent à l’aise d’échanger avec des personnes comprenant leurs difficultés et «qu’on ne soit pas obligé de reprendre quelqu’un par rapport à ses paroles sexistes ou homophobes. On veut avoir un message inclusif», selon Rachel Jean-Pierre. La communauté LGTBQ et les femmes sont deux entités oppressées dans l’industrie technologique, selon elles.

Rebecca Woodmass compare la techno et l’opéra: «Si je dénonce quelque chose dont je suis témoin – un geste ou une parole déplacé dans un contexte professionnel –, les conséquences peuvent être la perte de mon emploi. Comme c’est une petite industrie [le monde de l’opéra ou de la techno], le bouche-à-oreille y est très fort. Ce sont deux communautés dominées par les hommes blancs.»

Tout le monde n’est pas aussi à l’aise que Rachel et Rebecca, c’est pour cette raison qu’elles considèrent Lesbians Who Tech comme une nécessité. «Dans un monde idéal, on devrait toutes se sentir libres de parler, mais la société est ce qu’elle est», déclare Rachel Jean-Pierre, qui vient de Montréal et qui considère avoir la carrure nécessaire pour endurer les commentaires négatifs. «Je ne rentre pas chez moi en pleurant», dit-elle.

La création d’un tel regroupement est aussi une chance pour les entreprises qui ont une politique d’inclusion des minorités visibles et moins visibles afin de trouver des employés qualifiés qu’on ne pourrait pas normalement recruter sans faire preuve de discrimination à l’embauche. «Les études prouvent que plus une équipe, au sein d’une entreprise, est diversifiée, plus elle est performante. Les équipes sont plus fortes et riches lorsque leurs membres viennent de divers horizons», explique Rachel Jean-Pierre.

Le prochain événement à Montréal de Lesbians Who Tech aura lieu le 24 novembre à la Brasserie Harricana, de 18h à 21h.

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