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Montréal met la bouffe de rue à l’étude

Photo: Archives Métro

La commission permanente sur le développement économique et urbain et sur l’habitation étudiera dès cet été la question de la nourriture de rue, a annoncé l’administration Tremblay,  mercredi. «On voit une préoccupation de plus  en plus grande à ce sujet et c’est pourquoi nous avons demandé à la commission de se pencher là-dessus pour que nous puissions le plus rapidement possible prendre des décisions», soutient Richard Deschamps, vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable du développement économique, des infrastructures et des grands projets.

Bien que la Ville souhaite que la commission examine les enjeux économique, urbanistique et social lors des consultations publiques, M. Deschamps a avoué que l’administration avait un «préjugé favorable» pour faire quelque chose qui est de qualité. Sans vouloir s’avancer outre mesure, il croit que des changements pourraient être faits d’ici la fin de l’année, dépendamment des recommandations de la commission.

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«Enfin, l’administration bouge!, rétorque Véronique Fournier, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’urbanisme, qui a annoncé mardi que Vision Montréal déposera une motion en faveur de la nourriture. Souhaitons qu’il y ait des résultats rapides pour qu’on puisse étendre la bouffe de rue à l’ensemble des arrondissements et du territoire montréalais.» Malgré cette annonce, Vision Montréal  compte toujours déposer sa motion lundi prochain au conseil municipal pour ouvrir le débat au conseil de ville.

Gaëlle Cerf, copropriétaire du camion de taco Grumman 78, qui offre de la bouffe de rue dans différents événements depuis l’été dernier, ne s’attendait pas nécessairement à ce que les choses bougent si vite. Elle s’est dite enchantée par cette annonce et espère pouvoir faire partie de cette consultation. «L’encadrement est une prémisse essentielle [à l’implantation de la bouffe de rue], soutient-elle. Il faut impérativement que ça soit géré comme des restaurants.»

Le vice-président de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ), François Meunier a pour sa part accueilli la nouvelle différemment.  Pour lui, Montréal  a déjà tout ce qu’il faut en terme d’offre alimentaire. «Le statu quo fait très bien notre affaire, explique M. Meunier. Tout ce qui est ambulant et sur roues n’est pas acceptable.» L’ARQ craint que cette nouvelle donne ne crée un déséquilibre commercial et ne nuise à ses membres, les restaurateurs ayant pignon sur rue.

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