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Trois semaines accordées à une Montréalaise pour ramener son fils d’Iran

Photo: Josie Desmarais/Métro

Après avoir supplié le gouvernement québécois de faire rapatrier son fils adoptif coincé en Iran, une mère montréalaise a obtenu un délai supplémentaire de trois semaines de la part d’Ottawa afin de poursuivre ses démarches, a appris Métro.

«Je suis assez confiant», a confié dimanche à Métro Amir Khadir, député de Québec solidaire, après avoir eu connaissance de ce nouveau délai. «Cet enfant a été adopté en toute bonne foi, pour son propre bien. La ministre [Kathleen Weil] doit réfléchir à l’intérêt de l’enfant qui est d’être aux côtés de ses proches. Mais je sais qu’elle est déterminée à chercher une solution.»

Vendredi dernier, le dossier du petit Peiman, 10 ans, arrivait à échéance. Passé ce délai, sans Certificat de sélection du Québec (CSQ) accordé par le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI), celui-ci devait être fermé par Ottawa. Les chances pour Azam Jabbari de voir son fils adoptif le rejoindre au Québec devenaient quasi nulles.

Accompagnée par M. Khadir, cette mère d’origine iranienne, installée à Montréal depuis 2014 avec sa fille et un visa de résident permanent en poche, avait lancé un vibrant appel à l’aide lundi dernier en demandant un CSQ pour des motifs humanitaires. «Il me manque», avait-elle déclaré, des larmes dans les yeux, avant de projeter une vidéo de son fils.

Retenu en Iran en raison d’un imbroglio administratif, Peiman, qui avait été trouvé sans ressources, mendiant dans la rue, par le couple adoptif, n’a pas été autorisé à se rendre au Québec. Le gouvernement provincial ne voulant pas reconnaître l’adoption telle qu’acceptée par l’Iran, en raison de lois différentes. Dans l’attente d’un dénouement heureux, l’enfant vit toujours dans son pays de naissance, en compagnie du mari d’Azam Jabbari.

Interpellé en fin de semaine dernière, le cabinet de Mme Weil précisait que cette dernière «est très sensible à la situation des personnes vulnérables, et encore plus lorsque cela concerne un enfant».

«Le MIDI analyse le dossier en profondeur et vérifie toutes les possibilités légales disponibles dans le respect de nos lois dont le Code civil du Québec qui définit l’adoption», a écrit Gabrielle Tellier, attachée de presse de la ministre provinciale.

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