Soutenez

Contrer le gaspillage alimentaire au marché Jean-Talon

Photo: Emmanuel Delacour/TC Media

Des dizaines de tonnes de fruits et légumes frais qui ne trouvent pas preneurs auprès de la clientèle du marché Jean-Talon et qui finissent aux poubelles chaque année pourraient se retrouver dans les assiettes de foyers à faible revenu.

C’est ce qu’entrevoit Nathalie Bouchard, directrice du Centre de ressources et d’action communautaire de La Petite-Patrie (CRAC-PP).

En effet, l’organisme a lancé un projet pilote l’an dernier dont les résultats ont été prometteurs. Au total, près de 21 tonnes de produits procurées par à peu près 10% des commerçants du marché montréalais ont été récupérées et redistribuées à des organismes communautaires.

«Il est difficile de donner un nombre exact concernant les fruits et légumes que nous récupérerons en 2017, mais nous entendons au moins doubler les quantités par rapport à l’an dernier», affirme Mme Bouchard.

Afin d’atteindre cet objectif, le CRAC-PP s’associe avec la Corporation de gestion des marchés publics ce Montréal, PME MTL et Rosemont–La Petite-Patrie. Le maire d’arrondissement, François W. Croteau, a annoncé mercredi 28 juin une contribution de 85 000$ afin d’aider l’organisme à acquérir un camion réfrigéré et à embaucher un chauffeur pendant un an.

«Il est important que tous les résidents de l’arrondissement puissent avoir accès à des aliments de qualité pour se nourrir convenablement, a lancé M. Croteau. Nous souhaitons que l’organisme puisse solidifier son projet afin qu’il devienne permanent.»

Les aliments récupérés seront redistribués dans une entreprise d’économie sociale, une sorte d’épicerie collaborative de quartier qui ouvrira ses portes au 6839, rue Drolet.

«Les membres pourront offrir trois heures de leur temps pour travailler à l’épicerie en échange des fruits et légumes qu’ils se procureront à faible coût, où même gratuitement, dépendamment de leurs revenus», explique la directrice du CRAC-PP.

En plus de permettre aux familles de se nourrir convenablement, ce projet d’économie sociale permettra la transformation de denrées dont l’apparence esthétique est peu désirable et de les transformer en «produits de niche», soit des sauces, des conserves et des confitures.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.