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Des commerçants se tournent vers la technologie pour augmenter l’offre de stationnement

En s’associant avec l’application CityParking l’association des commerçants de la Petite-Italie et du marché Jean-Talon aimerait pousser les résidants de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie à louer leur espace de stationnement privé à l’heure où des visiteurs viennent faire leurs courses dans le quartier.

L’idée de la startup montréalaise est toute simple : si vous avez un stationnement extérieur qui est libre pendant la journée ou alors  le soir (dans le cas d’une école où d’une entreprise), CityParking propose de l’enregistrer dans sa base de données. Il pourra être loué par un automobiliste peinant à trouver une case de stationnement dans le secteur. En effet, l’application offre une carte permettant de géolocaliser ces stationnement offerts à la location ponctuelle.

«Dans les secteurs très commerciaux, où il est difficile de se garer, ça peut devenir problématique pour les commerçants. D’un autre côté, construire et entretenir un stationnement coûte cher, alors pouvoir le rentabiliser à l’heure en le louant à coût nul peut être intéressant», souligne Vincent Vuong, analyste chez CityParking. Selon ce dernier, la place de stationnement la plus profitable génèrerait actuellement 200$ par mois.

«L’implantation des bandes jaunes aux intersections routières, l’augmentation du nombre de stations de vélos Bixi, l’augmentation des cafés-terrasses dans la période estivale et la piétonnisation de l’avenue Shamrock ont eu un impact sur la quantité des places de stationnement dans le secteur», illustre Cristina D’Arienzo, directrice générale de la SDC Petite Italie–Marché Jean-Talon. Elle espère que le partenariat avec CityParking permettra d’offrir 100 nouvelles places d’ici la fin de l’été.

Après un an d’existence, la startup montréalaise, qui est passé par l’accélérateur InnoCité, propose actuellement moins de 80 places à louer sur tout le territoire de l’île de Montréal, contrairement à Paris, où l’offre pullule.

«Au Québec, où l’on compte actuellement près de 200 initiatives d’économie collaborative, l’offre est essentiellement concentrée dans le secteur du partage des biens et dans celui de la finance. Les secteurs du partage d’espaces et de l’alimentation suivent ensuite, mais dans une moindre mesure. Ces plateformes web et applications mobiles-là ne disposent pas encore d’une notoriété suffisante pour générer un nombre d’utilisateurs actifs importants», indique Fabien Durif, directeur de l’Observatoire de la consommation responsable.

Qu’en est-il des projets de la Ville de Montréal en matière de stationnement intelligent? «Tous les stationnements privés du centre-ville ont accepté de partager leurs données d’achalandage en temps réel. Cela permettra bientôt de créer l’application capable de savoir en temps réel où se situe le stationnement le plus proche», mentionne Harout Chitilian, l’élu responsable de la Ville intelligente. Pour les stationnements sur rue, la Ville évalue actuellement les différentes technologies permettant de savoir à distance si une place est libre ou pas.

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