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La Ville défend sa promenade Fleuve-Montagne

Photo: Mario Beauregard

Face aux critiques sur la promenade Fleuve-Montagne, la Ville assure avoir livré le projet en totalité et en limitant finalement la hausse des coûts. L’opposition maintient ses critiques.

«Cette promenade entre deux icônes de Montréal sera un lieu de destination pour les touristes et un lieu de référence pour les Montréalais, nous pouvons en être fier», a déclaré, lundi lors de l’inauguration, Réal Ménard, l’élu responsable de l’Environnement à la Ville de Montréal. La promenade de 3,9km s’étend du pied du Mont-Royal, avenue des Pins jusqu’au secteur de Pointe-à-Callière, lieu de fondation de la Ville. Les visiteurs passent notamment par la rue McTavish piétonne, pavée de granit, et agrémentée de nombreuses saillies végétalisées et de bancs appelant à la contemplation. Sur l’avenue McGill Collège, une voie de circulation vers le sud a été remplacée par un long placottoir orné de chaises Adirondack.

En conférence de presse, M. Ménard a souligné que le projet avait finalement coûté 49,7M$ soit 5,3 millions de moins que la dernière estimation. C’est néanmoins 7,7M$ plus élevé que l’estimation initiale. «Il y a eu un défi au niveau de la réfection du collecteur sous la rue Sherbrooke qui a coûté deux fois plus cher que prévu», a notamment expliqué M. Ménard. Les travaux souterrains ont représenté presque la moitié de la facture.

Pour Luc Ferrandez, élu de Projet Montréal, ce projet est «un échec lamentable». «Regardez tout ce granit, on ne se sent absolument pas sur un chemin de promenade, on est plutôt dans le marketing», a-t-il déclaré en ajoutant qu’il aurait plutôt fallu privilégier une immense coulée verte entre la montagne et la Place Ville-Marie et ne pas plier devant les craintes du Service de sécurité incendie de Montréal ou au sujet des zones de livraison.

L’autre critique concerne la pauvreté des aménagements le long de la promenade, au sud de la rue Sainte-Catherine. «De ce côté-là, il y avait moins de possibilités d’intervention sur le domaine public et certaines rues sont déjà réaménagées. Mais ça sera compensé par la qualité de l’animation», a répondu M. Ménard. Outre les nouvelles œuvres d’art, on retrouvera le long du parcours un marché public, des concerts de musique, des cours de jardinage ainsi qu’une bibliothèque temporaire.

Inspiré des Greenways de Vancouver, ce projet a été présenté pour la première fois en 2012, par Alan DeSousa, l’élu responsable de l’Environnement au sein de l’administration Tremblay. M. DeSousa n’a pas encore constaté de visu le résultat final. En entrevue, il souligne néanmoins espérer que ce concept de promenade s’étende à d’autres quartiers, tel que prévu initialement.

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