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Après l’orage, Notre-Dame-de-Grâce constate les dégâts

Photo: Mario Beauregard/Méro

Après l’orage qui s’est abattu sur Montréal mardi, de nombreuses routes du quartier Notre-Dame-de-Grâce avaient des airs d’apocalypse. Métro s’est rendu sur l’avenue West Hill, sans doute une des plus touchées par la tempête, pour constater les dégâts.

Entre les arbres déracinés, les curieux, les périmètres de sécurité établis par le service d’incendie, les morceaux des vitres fracassées de plusieurs voitures et les sections de toits arrachés par le vent, difficile de se faire un chemin d’un bout à l’autre de la rue. «Attention, ne marchez pas là, les câbles électriques risquent de tomber à tout moment», avertit une résidante.

«On dirait qu’un monstre s’est déchaîné sur la cour de mes voisins», poursuit la dame, qui a voulu rester anonyme, à Métro. Un monstre ou bien même une tornade, difficile de décrire la puissance avec laquelle l’orage s’est abattu sur la cour en question. Les jouets brisés et les meubles extérieurs détruits en témoignent.

Assise sur les marches de son perron, la propriétaire d’une des maisons touchées par l’orage désigne du doigt son petit jardin avant, encombré de déchets qu’on pourrait facilement confondre avec un tas de cartons mouillés. «Ça, c’est notre toit», dit-elle. En 25 ans, c’est la première fois qu’un tel événement se produit dans son quartier tranquille.

Alors que les curieux tentaient de se faire un chemin parmi les périmètres de sécurité, une petite famille se préparait à aller dormir ailleurs: une partie de leur maison a été inondée.

«Notre toit est parti, il est là-bas, dans l’auto de mon voisin, indique Matt Collyer, qui s’apprêtait à passer la nuit chez ses beaux-parents. Notre cour arrière est complètement détruite et notre deuxième étage est inondé. Par chance, personne n’était dans la maison quand ça s’est produit. Mais mon voisin, lui, était chez lui et son puits de lumière lui est tombé dessus. Heureusement, les policiers et les pompiers sont arrivés rapidement.»

Au moment de la mise en ligne, ni le Service de Police de la Ville de Montréal ni le Service de sécurité incendie de Montréal ne rapportait de blessés ou d’incidents graves.

Élan de solidarité

Si la rue West Hill était complètement bloquée par un arbre et que les services d’urgence ne s’en étaient pas encore occupés, mardi en début de soirée, ce n’était pas un problème pour Hugo et son père. Munis de haches et de scies, les deux samaritains ont décidé de tailler les branches par eux-mêmes.

«Il n’y avait plus d’électricité et on n’avait rien à faire, alors on a décidé d’aller couper l’arbre», explique l’adolescent de 13 ans.

Et les gestes d’entraide se sont multipliés tout au long de la soirée, dans ce voisinage «tissé serré». «Beaucoup de nos voisins nous ont offert de dormir chez eux, d’utiliser leur cuisine», ajoute Matt Collyer. «Les voisins essayaient d’appeler ceux qui n’étaient pas chez eux lors de la tempête, les gens se serrent vraiment les coudes.»

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