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Itinérance : un second décompte aura lieu à Montréal

Jeune sans-abris itinérant Photo: Getty Images/iStockphoto

La Ville de Montréal a indiqué jeudi qu’un deuxième dénombrement du nombre de personnes en situation d’itinérance aurait lieu au printemps 2018.

En mars 2015, quelque 700 bénévoles avaient pour une première fois arpenté les rues de Montréal pendant toute une nuit pour comptabiliser le nombre de personnes en situation d’itinérance. Ils en avaient recensé 3016.

Ce sera une fois de plus le Centre de recherche de l’Hôpital Douglas qui sera chargé de l’exercice. Un soutien financier de 222 585$ a d’ailleurs été octroyé par les différents ordres de gouvernement à ce projet.

Dans un communiqué, la Ville a rappelé que le premier dénombrement avait permis «d’enrichir de façon importante la compréhension de plusieurs aspects de la population en situation d’itinérance». Avec ce second décompte, on souhaite «vérifier la croissance ou la décroissance du phénomène de l’itinérance», a indiqué le maire de Montréal, Denis Coderre, qui souhaite adapter le plan d’action de la Ville si cela s’avère nécessaire.

Le protecteur des personnes en situation d’itinérance à la Ville de Montréal, Serge Lareault, a toutefois mentionné que cet exercice n’est pas suffisant pour obtenir un portrait exact. «D’autres études doivent compléter les dénombrements, car nous savons que certaines personnes sont difficiles à retracer et que l’itinérance cachée ou temporaire existe», a-t-il fait savoir dans le communiqué de la Ville de Montréal.

Comme il l’avait fait en 2015, le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) juge que ce dénombrement reste «un polaroïd d’une situation». «Beaucoup de situation d’itinérance nous échappent, car elles sont non-conventionnelles et sont donc largement invisibles, estime la coordonnatrice au RAPSIM, Amélie Panneton. Il y a des gens qui sont sans domicile fixe, mais qui ne sont pas dans l’espace public.»

Mme Panneton se demande ainsi si «ces personnes n’auront pas droit aux ressources parce qu’ils ne sont pas dénombrables dans la rue». «Ce sont des personnes vers lesquelles on devrait affecter des fonds», juge-t-elle.

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