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Semaine électorale 5: un duel Coderre-Plante extrêmement serré

Photo: Josie Desmarais

Chaque semaine, Métro revient sur les faits marquants de la course à la mairie de Montréal qui se conclura le 5 novembre. Alors que s’amorce la dernière semaine de la campagne électorale, rien ne semble joué.

Égalité parfaite
Un sondage, paru il y a quelques jours, démontre que Valérie Plante et Denis Coderre seraient au coude à coude, tel est l’enseignement principal de ce sondage Léger, réalisé du 20 au 22 octobre auprès de 500 personnes. Il s’agit d’un mini coup de tonnerre puisque la chef de Projet Montréal, Valérie Plante, partait de très loin au début de l’été. En juin, le même institut de sondage accordait 14 points d’avance au maire sortant, qui a, depuis, baissé dans la majorité des catégories. Comment ont réagi les deux principaux candidats de cette campagne? «Je ne suis pas surprise, c’est ce que je vois sur le terrain. Je sens un engouement», a lancé Valérie Plante, qui ne pouvait masquer un grand sourire à la lecture de ces résultats. Du côté de Denis Coderre, il n’y aurait aucune inquiétude. «Je pense que notre campagne va très, très bien», a-t-il estimé, tout en reconnaissant qu’il ne pouvait «pas plaire à tout le monde».

Intimidation démentie
Une enquête de Radio-Canada, qui recensait des tentatives d’intimidation du maire de Montréal auprès de fonctionnaires, élus et journalistes pour contrôler l’information, a marqué le début de cette semaine électorale.  Après avoir demandé si ce reportage n’était pas «une dépense électorale» de Projet Montréal, Denis Coderre a clamé qu’il n’y a «pas de pression indue». Sans toutefois réfuter ces informations, l’intéressé a reconnu «des frictions», tout en assurant qu’il n’impose pas de «culture de la répression». «C’est une légende urbaine», a-t-il ajouté.

Le ton monte
À l’occasion du deuxième débat entre les deux principaux candidats à la mairie de Montréal, le ton est monté lundi soir. En anglais, les échanges entre Valérie Plante et Denis Coderre ont été plus mordants que ceux du premier affrontement, en français, qui s’est déroulé la semaine précédente. Alors que Valérie Plante expliquait vouloir revenir sur le règlement qui interdit désormais la présence de nouveaux chiens de type pitbulls, Denis Coderre l’a accusé de suivre «la position des lobbys». Après d’autres moments tendus au sujet du baseball ou encore de la loi sur la neutralité religieuse, les deux adversaires ont néanmoins trouvé un terrain d’entente. Ces derniers souhaiteraient notamment des messages vocaux bilingues dans le métro de Montréal, quoi que cette modification s’annonce plus faire à apporter que ce qu’ils laissaient entendre.

Visites et choix stratégiques
Vers la fin de cette campagne électorale, les candidats souhaitent-ils renforcer, rassurer ou consolider leur base électorale? Après la parution du sondage le donnant au coude-à-coude avec Valérie Plante, Denis Coderre a passé quelques moments dans ses fiefs électoraux. Il était à St-Leonard mercredi, auprès d’un public qui lui est habituellement acquis, puis à Montréal-Nord, le lendemain, l’arrondissement dans lequel il réside et où il a démarré sa longue carrière politique en tant que député libéral fédéral. De grands succès, selon l’intéressé.

Valérie Plante, quant à elle, a poursuivi ses visites dans des secteurs où elle peut «faire des gains», comme elle l’a indiqué jeudi, lorsqu’elle s’est rendue dans une résidence pour aînés, dans Verdun, un arrondissement dirigé par Équipe Coderre.

Revers de la médaille, la totale absence médiatiquement parlant de Luc Ferrandez à ses côtés commence à faire jaser. Denis Coderre l’interpelle d’ailleurs régulièrement sur ce sujet. Depuis le début de la campagne, aucune conférence de presse avec le maire du Plateau aux côtés de l’aspirante mairesse n’a été organisée (même s’ils sont apparus conjointement lors d’évènements publics).

Rappelons qu’en 2016, en renonçant à cette course à la mairie de Montréal, Luc Ferrandez justifiait son choix en expliquant vouloir laisser la place à un candidat qui n’aurait pas «de boulet» ou de «réputation» qui pourrait faire «peur» aux électeurs. Volonté stratégique ?

 

Luc Ferrandez et Valérie Plante le 11 septembre – Twitter Valérie Plante

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