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Montréal fermera deux usines d’eau potable

Photo: Archives /TC Media

Les usines de filtration de Lachine et de Dorval devaient être rénovées. La Ville de Montréal a plutôt annoncé mardi qu’elle allait les fermer d’ici 10 ans, dans le cadre d’une révision de l’alimentation en eau potable de ce secteur de l’île.

Ce projet nécessitera tout de même un investissement de 235M$ sur dix ans, dont près de 150 M$ pour la réfection et l’installation de tuyaux. «L’alimentation des deux secteurs proviendra de trois usines, soit celles d’Atwater et Des Baillets pour Lachine, et celle de Pointe-Claire qui va desservir le secteur de Dorval», a expliqué le responsable de l’eau au comité exécutif, Sylvain Ouellet. Celui-ci parle d’une décision «plus économique» d’«opérer et entretenir quatre usines plutôt que six».

Selon les études réalisées par le Service de l’eau, le projet coûtera 30% moins cher sur 60 ans que si les usines de Dorval et Lachine avaient été rénovées, soit 264M$ au lieu de 390M$. «Ce sont nos deux usines les plus vétustes présentement», a indiqué M. Ouellet.

En 2015, pourtant, la Ville avait annoncé que celles-ci seraient rénovées, de l’argent était d’ailleurs prévu pour cela dans le Plan triennal d’immobilisation (PTI). Alors dans l’opposition, Sylvain Ouellet, avait justement proposé de fermer l’usine de Lachine.

Deux ans plus tard, le Service de l’eau a justement retenu ce scénario, en plus de la fermeture de l’usine de Dorval. «Les études ont été faites au cours des deux dernières années, a spécifié la directrice du Service de l’eau, Chantal Morissette. Les scénarios avaient été présentés à l’administration précédente, mais l’annonce avait été reportée après les élections.»

La responsable de l’eau dans l’administration Coderre, Chantal Rouleau, a confirmé à Métro que ce plan était déjà «dans les cartons».

Malgré la fermeture prévue, 85M$ seront tout de même investis dans la réfection de deux usines au cours des dix prochaines années. «Ce qu’on va devoir faire, c’est d’investir dans le maintien des actifs à Dorval et Lachine», a mentionné Mme Morissette.

Après la fermeture, la Ville croit pouvoir vendre les terrains et récupérer 14M$.

Le maintien de quatre usines plutôt que six n’augmente pas le risque que les Montréalais soient privés d’eau potable en cas de bris, a assuré Mme Morissette.

«Les usines de Dorval et Lachine représente moins de 5% de la production de l’agglomération. Cela ne nous aurait pas permis de pallier [en cas de bris] à l’usine Atwater», a-t-elle soutenu.

La directrice du Service de l’eau a ajouté que les travaux de canalisation prévus dans l’ouest offriront «plus de flexibilité» puisque l’alimentation sera toujours reliée à deux usines.


Arrière-goût

La fermeture de l’usine Lachine règlera aussi un problème d’arrière-goût «inoffensif, mais déplaisant pour les citoyens», causé par la source.

«L’eau répond en tout point aux normes environnementales et le restera jusqu’à la fermeture des usines», a assuré Sylvain Ouellet.

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