Soutenez

La Ronde: Les coulisses d’un parc d’attractions en hiver

Entretien manège à La Ronde Photo: Josie Desmarais

Ce n’est pas parce que La Ronde est recouverte d’une épaisse couche de neige que rien ne s’y passe en hiver. En fait, c’est tout le contraire. Métro a rencontré le directeur de l’entretien et de la construction des manèges, Patrick Larbrisseau, qui a ouvert les portes de l’atelier de maintenance du parc d’amusement.

Travaillez-vous à temps plein l’hiver?
Oui. Il y a beaucoup de travail qui se fait l’hiver à La Ronde. C’est le temps où on est le plus occupés, en fait, au département de la maintenance. Tous les projets se font à cette période-là, vu qu’on a accès au site au complet. Les installations de nouveaux manèges se font aussi pendant la période hivernale. On a quand même un personnel d’environ 30 à 35 personnes qui sont, au niveau de la maintenance, actives pendant l’hiver.

Certains employés travaillent dehors. Comment font-il par période de grand froid?
Ils sont très endurants nos travailleurs. Ils sont habitués. On n’a pas le choix d’avancer malgré la température, parce qu’on a beaucoup de travail à faire. C’est toujours sécuritaire, ils sont bien équipés. Il arrive des fois [qu’ils rentrent à l’intérieur] lors des journées où il fait -20, -30 avec du gros vent. On a d’autres tâches à faire à l’intérieur sur d’autres projets. Donc on répartit le travail.

Y a-t-il des manèges qui demandent plus d’entretien que d’autres?
Les manèges qui ont des trains qui roulent sur des rails nécessitent plus d’entretien parce qu’il y a beaucoup plus de choses à faire. Chaque wagon est complètement démonté en pièces. On défait tout et on remonte tout. On inspecte, on fait des tests non destructifs sur les pièces maîtresse et on remplace les pièces d’usure, c’est à dire les roulements, les arbres de rotation. Toutes ces choses-là sont soit remplacées, soit inspectées, soit regraissées, soit nettoyées et ensuite réassemblées pour que tout soit en bonne conformité. Tout ça, ça se fait évidemment en respectant les exigences du manufacturier du manège. Ce sont des tâches annuelles. C’est une grosse maintenance intensive qui nécessite beaucoup de main d’œuvre.

«C’est comme un véhicule. Quand on dit «à 100 000 km il faut faire ceci ou cela», c’est un peu le même principe sur les manèges» – Patrick Larbrisseau, directeur de l’entretien et de la construction des manèges, au sujet de l’entretien des manèges

Les manèges résistent-ils bien au climat québécois?
Les manèges sont conçus à la base pour opérer à l’extérieur dans des conditions qui peuvent osciller entre + 40-45 degrés Celsius jusqu’à -30, -40 degrés Celsius. Par leur conception-même, ils sont faits pour résister à tout ça.

En faisant la visite de l’atelier, nous avons croisé un chat. Que faisait-il là?
Il y a beaucoup de chats qui sont abandonnés sur l’île et il y a des mécanos qui aiment les chats et qui les nourrissent. On avait souvent des pigeons, des écureuils et d’autres genres de rongeurs qui venaient gruger et même endommager notre matériel entreposé, des fils ou des boîtes de carton. Les chats aident à éviter qu’il y ait des rongeurs qui viennent dans nos ateliers.

Quand rouvrez-vous le site pour le préparer à l’ouverture?
Dès que les conditions météorologiques nous le permettent, le plus tôt possible. En général ça se passe au début avril. C’est là vraiment qu’on renaît, on ouvre tous les manèges. On «déshivernise» tout ce qui a été fait. Quand on a la chance de le faire en mars, quand les conditions le permettent, on le fait. Là, il y a beaucoup de choses qui se passent sur le terrain. Nos équipes sortent de leur garage parce que le travail a déjà été accompli pendant les mois d’hiver et là, on se concentre surtout sur tout ce qui est extérieur. C’est à ce moment-là aussi que notre main d’oeuvre saisonnière commence leur saison.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.