Soutenez

Structures condamnées dans Parc-Extension

Photo: Vincent Fortier/Métro

La Société d’histoire de Parc-Extension suit les cas de 4 sites menacés. John Marshal se souvient du temps où, enfant, il accompagnait son père au parc Jarry. L’homme, qui habite Parc-Extension depuis 50 ans, empruntait la passerelle sur la rue Saint-Roch pour aller pique-niquer dans le quartier voisin.

Aujourd’hui, l’imposante structure est condamnée. Depuis 2007, les escaliers ouest n’existent plus et la passerelle pourrait être démolie dès le mois de septembre, malgré l’appel de citoyens et du Centre d’histoire de Parc-Extension à sauver ce symbole du quartier. «Aujourd’hui, vu l’état de dégradation avancé, il n’y a pas vraiment d’autre solution», concède Audrey Wells, de la Société d’histoire.

Les citoyens nagent dans le flou dans cette histoire. Impossible de connaître la date de démolition et impossible de savoir ce qui adviendra du terrain qui a jadis été zoné «parc». Il a été impossible de joindre l’arrondissement hier. La Société d’histoire aimerait pouvoir participer aux comités de consultation d’urbanisme du quartier, afin d’être plus au fait des projets de l’arrondissement.

Dinu Bumbaru, directeur des politiques à Héritage Montréal, reconnaît qu’il faudrait que la Ville et les arrondissements réfléchissent à une façon d’informer plus régulièrement la population et les associations de patrimoine avant qu’ils n’apprennent les décisions dans les journaux. «On est en 2012, pas en 1962, déplore-t-il. On a l’impression qu’il manque cette volonté de collaborer avec la population.

Les politiciens laissent les choses pourrir, se retrouvent avec des conflits et blâment le public.» M. Bumbaru propose par exemple de tenir des tables rondes tous les deux mois afin d’habituer tout le monde à de telles pratiques et d’améliorer la collaboration pour profiter de «l’intelligence» des citoyens.

À quand le parc?
À quelques coins de rue de la passerelle, rue Saint-Roch, au coin de Hutchison, les résidants attendent la création d’un parc depuis quelques années. «Des démarches ont été faites, mais aujourd’hui, les enfants qui sont nés alors qu’on parlait du projet pour la première fois ont huit ans», explique Mary McCutcheon, de la Société d’histoire.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.