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Un millier de personnes dénoncent Kinder Morgan

Tom Stromme / The Associated Press Photo: Tom Stromme
La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à l’appel de leaders autochtones, environnementaux et syndicaux, pour dénoncer le projet d’oléoduc Trans Mountain, de la société Kinder Morgan, dans l’ouest du pays.

Faisant fi du temps maussade, ils ont écouté plusieurs discours, dont ceux prononcés par le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, le grand chef, Serge Simon, du conseil mohawk de Kanesatake, et le chef Jean-Charles Piétacho, du Conseil des Innus d’Ekuanitshit.

L’objectif des organisateurs de la campagne était de faire preuve de solidarité avec la lutte des Premières Nations et d’autres organisations contre le projet en Colombie-Britannique.

Selon M. Picard, on ne peut pas limiter le débat sur les projets d’oléoduc à une seule province, car les enjeux entourant les changements climatiques ne s’arrêtent pas aux frontières.

«Nous respectons le droit de nos frères et soeurs de la Colombie-Britannique d’avoir leurs propres débats, mais nous disons aussi que le climat est indivisible. Nous avons notre mot à dire sur tous projets qui visent à diminuer sa qualité», a-t-il déclaré à la foule.

M. Simon a souligné l’importance de faire preuve de solidarité avec les opposants de l’Ouest canadien. Il a exhorté les gouvernements à investir plutôt dans des projets d’exploitation d’énergie propre. «On doit se rassembler. On doit obliger les gouvernements à devenir plus audacieux lorsqu’ils investissent dans le futur. Le pétrole ne représente pas l’avenir, c’est le passé.»

Parmi les manifestants, plusieurs portaient des pancartes dénonçant le premier ministre fédéral Justin Trudeau et l’exhortant à reconsidérer sa décision d’approuver le projet.

Le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux, a aussi pris la parole. Dans une entrevue accordée avant le déroulement de la manifestation, M. Cadieux a dénoncé l’intervention du gouvernement fédéral qui veut forcer l’adhésion de la Colombie-Britannique au projet albertain. Il estime que cela constitue un affront à la juridiction des provinces à décider «de ce qui est bon pour leur population».

Selon lui, tout l’argent investi dans ce projet devrait plutôt être utilisé pour favoriser une transition énergétique juste pour les travailleurs et les communautés.

Le projet d’oléoduc de Kinder Morgan vise à construire un nouveau pipeline de 1150 kilomètres entre l’Alberta et la côte ouest de la Colombie-Britannique, ce à quoi s’oppose le gouvernement de cette dernière province. Les Premières Nations et plusieurs groupes environnementaux luttent également contre ce pipeline, qui exporterait le pétrole des sables bitumineux de l’Alberta.

Jeudi marquera la fin du délai imposé par Kinger Morgan pour obtenir l’assurance du gouvernement fédéral de la réalisation du projet.

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