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Faire pousser des légumes grâce à l’énergie des déchets

Photo: Josie Desmarais

Une coopérative montréalaise veut installer des serres près de la Tohu. Elles seraient chauffées grâce à la chaleur issue de la décomposition des déchets enfouis au Complexe environnemental Saint-Michel (CESM).

Depuis sa réouverture en octobre 2017, la centrale Biomont, qui a été modernisée, engrange des surplus d’énergie. Construites pour produire de l’électricité en brûlant les biogaz issus de la décomposition des déchets enfouis dans l’ancien dépotoir, les turbines de la centrale émettent aussi de la chaleur en quantité supérieure aux besoins de ses clients actuels, la Tohu et le Cirque du Soleil.

La Coop carbone, qui se spécialise dans des projets coopératifs réduisant les émissions de gaz à effet de serre, propose donc d’utiliser ces surplus de chaleur pour un projet de serres urbaines. Les surplus disponibles (environ 20% l’hiver) permettraient de chauffer jusqu’à 400 000 pieds carrés de serres, soit trois fois plus que les serres Luffa.

«Ce sont des chiffres très préliminaires et on n’a pas l’intention de construire 400 000 pieds carrés de serres dès le début», prévient Bertrand Fouss, de la Coop Carbone.

Pour établir les grandes lignes du projet et affiner certaines données, l’équipe a reçu mercredi la confirmation d’une subvention de 10 000$ de la Ville de Montréal. Cette somme couvrira la moitié des coûts de la réalisation d’une étude de préfaisabilité.

«L’étude permettra de monter le modèle d’affaires, de trouver des partenaires et de voir les types de serres qu’on pourrait installer dans le secteur», a indiqué Robert Beaudry, l’élu responsable du développement économique à la Ville de Montréal, pendant la réunion du comité exécutif.

Selon les instigateurs du projet, qui inclut aussi le Laboratoire sur l’agriculture urbaine AU-Lab, la construction de serres au CESM permettrait de créer des emplois locaux tout en «favorisant la transition vers une économie verte, circulaire et responsable».

Un avis partagé par Matthieu Monnier, vice-président de Biomont, qui serait «heureux de pouvoir alimenter un nouveau client, surtout dans ce contexte communautaire».

 

 

 

 

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