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Un caléchier prêt à poursuivre la Ville

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson / La Presse Canadienne

Le propriétaire de l’écurie Lucky Luc, la plus importante dans la métropole, garantit qu’un recours judiciaire sera déposé contre la Ville de Montréal, au lendemain du dépôt du règlement qui interdira les calèches dès 2020.

«C’est ridicule. Il n’y a aucune raison d’arrêter les calèches, a plaidé vendredi Luc Desparois. Le cheval fait partie du Vieux-Montréal. Il a sa place.»

Selon lui, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux PCA et les élus municipaux font de la désinformation en accusant les caléchiers de maltraiter les chevaux. «Il n’y a pas d’animal maltraité à Montréal. Il y a eu une amélioration sans arrêt. On a tout fait ce qu’ils ont voulu», a avancé M. Desparois, rappelant la réduction du nombre de permis dans les dernières années et l’adoption des nouveaux règlements sur les formations des cochers et la température maximale à laquelle un cheval peut sortir à l’extérieur.

Même ces dispositions sont inutiles, selon le propriétaire, qui indique que pour les chevaux, «une calèche, ça ne pèse rien» et que ses animaux ne sont pas exténués.

Jeudi, l’administration de la mairesse Valérie Plante a déposé un projet de règlement qui vise à interdire complètement les calèches au début de 2020. «[L’année] 2019 sera la dernière année de la calèche à Montréal», a assuré le responsable des dossiers animaliers au sein de l’administration, Craig Sauvé.

Luc Desparois souhaite rencontrer la mairesse Plante pour lui faire changer d’idée. «On aimerait mieux s’entendre avec la mairesse, a-t-il dit. On va l’appeler et lui demander un rendez-vous. Si elle ne veut rien savoir, on prendra les mesures nécessaires pour montrer la vérité.»

En 2016, les caléchiers avaient eu gain de cause en contestant le moratoire imposé par le maire Denis Coderre. S’il s’attend à un recours judiciaire, Craig Sauvé est confiant que la Ville a le droit d’interdire les calèches. «La dernière fois, le juge a [rendu] un jugement qui disait qu’on n’avait pas donné assez de temps. Là, l’interdiction vient après une période de 18 mois. Donc on pense que ça donne assez de temps aux caléchiers pour se retourner», a affirmé l’élu du Sud-Ouest jeudi.

Pour Luc Desparois, ceux qui se préoccupent du bien-être des chevaux devraient plutôt militer pour une vieille ville sans circulation automobile, sauf à certaines heures pour les livraisons. «Juste des gens à pied et des chevaux, ça serait un beau Vieux-Montréal. Il n’y aurait aucune blessure et aucun danger», a-t-il lancé.

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