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Des ateliers pour réduire les morsures de chien chez les jeunes

Photo: Josie Desmarais/Métro

Dans le cadre de son règlement sur l’encadrement des animaux, la Ville de Montréal donnera cet été des formations dans près de 50 camps de jours afin de sensibiliser environ 3000 enfants aux risques de morsure.

Les ateliers, nommés Fudge au camp et donnés par des intervenants de Zoothérapie Québec, passeront dans tous les arrondissements de la métropole durant la saison estivale. Basés sur les formations Fudge à l’école, qui ont lieu dans les écoles du Québec depuis 25 ans, ils visent à préparer les enfants à toute éventualité en présence d’un chien.

«On veut véhiculer le message que c’est important de faire de la prévention, a relaté la coordonnatrice clinique chez Zoothérapie Québec, Régine Hétu. Surtout chez les enfants, parce que quand c’est leur propre chien ou celui d’un ami, ils pensent qu’ils peuvent agir comme ils veulent avec.»

Environ un quart des cas de morsures enregistrés au Québec en 2010 concernaient des enfants, selon des statistiques fournies par Zoothérapie Québec. Métro a assisté à une formation donnée mardi après-midi au Centre communautaire Sainte-Catherine d’Alexandrie, dans le Quartier latin.

Une formation pour les jeunes
Fudge au camp consiste à enseigner aux enfants les trois états possibles de leurs amis canins — la colère, la peur et le bonheur — pour ensuite leur montrer comment les approcher. «[Les chiens] vous avertissent avant de mordre», a fait savoir la formatrice Ann-Marie Villeneuve à la vingtaine de petits curieux présents mardi.

Pour illustrer le danger aux jeunes, Mme Villeneuve associe les feux rouges et jaunes à des chiens en colère ou peureux. Elle invite aussi les enfants «à regarder des deux côtés de la rue, même si la lumière est verte», soit même si le chien semble heureux. Son accompagnateur Albert, un berger hollandais thérapeutique, donne l’exemple.

«On arrive toujours devant le chien», «on ferme le poing [en l’approchant]», «on surveille les signes», a lancé plusieurs fois Mme Villeneuve. Si un chien attaque, il faut absolument protéger son cou, en imitant un arbre ou une roche, a-t-elle ajouté.

«On pense qu’en [donnant ces formations], le nombre de morsures va diminuer conséquemment», a lancé Régine Hétu.

À l’issue de Fudge au camp, les enfants obtiennent un certificat et des jeux en lien avec ce qu’ils ont appris chez eux. La Ville espère que cela permettra de poursuivre la prévention sous les toits des jeunes. En 2010, un chien sur deux ayant mordu un enfant était le chien familial.

«Ça permet d’en parler aux proches, a expliqué le porte-parole administratif à la Ville, Philippe Sabourin. On rejoint le jeune mais aussi tout son entourage.»

Prévention d’abord
Montréal a adopté à la mi-juin la première mouture de son règlement sur l’encadrement des animaux. La Ville y a resserré le contrôle et la formation auprès des propriétaires de chiens, en étendant par exemple la mesure «troque ton ticket» aux amendes canines

«Maintenant, il est possible qu’un jeune rencontre un animal qui n’est pas tenu en laisse, a précisé M. Sabourin. La formation va lui donner les bons gestes, comment agir.»

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