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Des centaines d’itinérants accueillis au Dîner des rois de l’Accueil Bonneau

Photo: Pablo Ortiz/Métro

Des centaines de personnes en situation d’itinérance ont pris part au traditionnel Dîner des rois de l’Accueil Bonneau. Alors qu’un froid mordant s’abattait à l’extérieur, l’organisme a ouvert ses portes pour offrir des repas chauds.

Dans une ambiance festive, entre 300 et 400 convives ont assisté à l’événement, dont Mario, un habitué qui revient depuis plusieurs années. «C’est magnifique comme journée. Ça me rappelle des souvenirs de jeunesse», a-t-il confié.

Pour servir les repas, une trentaine de bénévoles étaient présents entre 9h30 et midi. «C’est important pour eux, a mentionné la directrice du bénévolat à l’Accueil Bonneau, Aline Bourcier. Ils tiennent à participer, à offrir une journée spéciale aux gens présents et leur montrer qu’on est là pour eux.»

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a elle aussi mis la main à la pâte en servant des assiettes. Questionnée à savoir si le nombre d’itinérants avait augmenté à Montréal, la mairesse n’a pas voulu s’avancer, préférant attendre les résultats du dénombrement de personnes en situation d’itinérance, qui seront présentés à la mi-février.

«Mais clairement, on voit que malgré les 1000 lits disponibles, ce n’est pas suffisant. Les refuges sont à pleine capacité», a-t-elle reconnu. D’ailleurs, une ressource temporaire d’urgence ouvrira ses portes mardi sur le site de l’ancien Hôpital Royal-Victoria.

Plus que des lits
Selon le directeur général de l’Accueil Bonneau, Aubin Boudreau, la problématique est plus vaste que la pénurie de lits. Même s’il salue le travail fait par l’administration Plante, il ne cache pas que le manque de ressources demeure criant.

«Il y a un tas d’autres problèmes, principalement pour les gens ayant des troubles de santé mentale. Ça prend un accompagnement psychosocial. Et pour ceux qui se trouvent un logement, il faut leur réapprendre à y vivre, à se faire un budget. Il faut les accompagner dans leur processus et on a besoin de ressources», a-t-il ajouté.

La pénurie de main-d’œuvre est aussi un enjeu majeur, alors que les problèmes de dépendance requièrent de l’intervention de plus en plus spécialisée. «Le défi, c’est de garder notre main-d’œuvre», a-t-il souligné.

De son côté, la mairesse admet qu’il y a peut-être un problème plus profond, à savoir de quelle manière le rôle des organismes communautaires est perçu dans la société. «Si on veut pouvoir aider les gens en situation d’itinérance, ça prend des ressources. Les organismes ont un rôle fondamental, on doit mieux les soutenir.»

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