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Dix ans de guignolée pour le Dr Julien

Pour une dixième année consécutive, la Fondation du Dr Julien tiendra samedi sa grande guignolée du temps des Fêtes.

De 9h à 17h, les citoyens pourront passer au Centre d’assistance aux enfants en difficulté d’Hochelaga-Maisonneuve afin d’y laisser leurs dons, découvrir les services offerts par la clinique et s’entretenir avec le personnel. «Il s’agit de notre bulletin annuel, illustre le docteur Gilles Julien. C’est très précieux. L’événement nous permet de voir si les gens sont contents ou non de notre travail.»

La guignolée, seule activité de collecte annuelle de la Fondation, permet aux deux centres de pédiatrie sociale du Dr Julien d’opérer toute l’année. Les fonds amassés paient toute une gamme de ressources pour supporter les enfants dans le besoin, des médecins aux art-thérapeutes, en passant par les psychologues et les travailleurs sociaux.

«On donne des services qui, en théorie, devraient être offerts par le système. Mais de 25% à 30% des enfants à l’échelle du Québec n’y ont pas accès», déplore M. Julien. À ses yeux, la guignolée est l’occasion pour la population de contribuer à se payer ces services essentiels.

Dans les prochains jours, les cadeaux et les denrées reçus permettront de faire le bonheur de quelque 1000 enfants et de distribuer 200 paniers de Noël.

«Au début, on donnait nous-mêmes les cadeaux, mais je n’aimais pas le concept. On jouait au Père Noël et ce n’est pas notre rôle», indique le Dr Julien, qui dit avoir modifié son approche au fil des ans. Plutôt que d’être pris en charge, les parents choisissent donc un cadeau, l’amènent à la maison et le donnent eux-mêmes à leurs enfants.

De la même manière, la Fondation du Dr Julien a mis sur pied une entente avec la Société de transport de Montréal (STM). Les familles sont menées en autobus à l’épicerie et peuvent acheter pour environ 250$ de denrées de leur choix. «On ne s’en rend pas compte, mais en jouant au Père Noël, on disqualifie des parents qui le sont déjà assez dans leur vie de tous les jours», explique-t-il.

Puisque le 15 décembre est la journée du mouvement pour la pédiatrie sociale au Québec, 11 centre tiendront aussi une guignolée. Des informations sur tous les points de collecte sont disponibles ici.

Quartier en mutation

La guignolée du Dr Julien n’est pas la seule à avoir évoluée dans la dernière décennie. Depuis l’ouverture de la clinique de la rue Aylwin, le quartier Hochelaga-Maisonneuve a changé de visage, accueillant aujourd’hui beaucoup plus de familles de la classe moyenne. «Quand j’ai commencé, le quartier était globalement assez pauvre, constate M. Julien. Aujourd’hui, on voit davantage l’écart entre les familles qui vivent dans les taudis et celles où la qualité de vie est de loin supérieure.»

Or, le Dr Julien accepte maintenant de voir des familles qui ne vivent pas dans la pauvreté, et qui souhaitent bien souvent contribuer au projet, que ce soit en faisant du bénévolat, en participant à des ateliers ou en organisant des levées de fonds. «Il y a là un avenir intéressant, où l’écart se comble entre les classes et où des gens qui vivent côte-à-côte peuvent s’entraider», avance-t-il.

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