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La CSMB maintient sa version concernant l’école des Découvreurs

La Commision scolaire Marguerite-Bourgeoys privilégie la thèse d’une rupture d’un joint du système de chauffage pour expliquer la fuite de monoxyde de carbone à l’École des Découvreurs. Photo: Messager LaSalle – Archives

À la suite d’une demande de précisions du ministre de l’Éducation concernant l’intoxication au monoxyde de carbone à l’école des Découvreurs, la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) a répondu par une lettre transmise à ce dernier qu’«il y avait bel et bien un détecteur de monoxyde de carbone fonctionnel» avant l’incident du 14 janvier dernier, selon les affirmations de leurs employés.

Dans cette lettre aussi envoyée aux parents et aux membres du personnel de l’établissement, il est écrit qu’une firme indépendante a été mandatée le 21 janvier pour faire l’inspection de l’équipement de détection «qui était en place le 14 janvier 2019».

«Cette inspection nous a permis de confirmer qu’il y avait bel et bien un détecteur installé dans la salle mécanique de l’école des Découvreurs», est-il détaillé dans la réponse cosignée par la présidente de la CSMB, Diane Lamarche-Venne, et son directeur général, Dominic Bertrand.

Ils précisent que c’est un détecteur permettant de reconnaître deux sortes de gaz, dont le monoxyde de carbone.

La CSMB ajoute que des vérifications supplémentaires ont été faites et ont révélé que «l’absence d’une sonde pouvant détecter le monoxyde de carbone était en cause».

Par ailleurs, elle précise que l’installation de détecteurs de monoxyde de carbone, reliés à une centrale, dans tous ses établissements est complétée à 90% et que l’École des Découvreurs en est effectivement dotée d’un nouveau depuis le 15 janvier.

Des explications réclamées

Après la publication de reportages la semaine dernière suggérant l’absence de détecteurs de monoxyde de carbone au moment de la fuite, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a transmis une lettre dans laquelle il demandait plus d’explications concernant les évènements.

Dans cette missive datée du 30 mars, dont nous avons obtenu copie, il est écrit qu’il voulait entre autres en savoir plus sur «la situation qui prévalait lors des évènements du 14 janvier 2019» et« les actions posées afin de corriger le problème et d’éviter qu’une telle situation ne se reproduise».

«L’information que vous me transmettrez devra notamment préciser le ou les types de gaz que le détecteur en place, le cas échéant, pouvait détecter», disait-il.

«Lorsque sont en cause la santé et la sécurité des élèves ainsi que du personnel qui œuvre auprès de ces derniers, la fiabilité des informations diffusées au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et dans l’espace public est essentielle afin de préserver la confiance des citoyens envers nos organisations.» — Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec

Ces précisions devaient lui être transmises le 1er avril, ce qui a été fait, selon le ministère.

Un taux de monoxyde de carbone 25 fois plus élevé que la norme avait été détecté dans l’établissement le 14 janvier dernier. Des élèves et des enseignants ont souffert de nausées, de vomissements et d’étourdissements. Certains ont même perdu connaissance.

Par ailleurs, la CSMB, faisant toujours l’objet d’une enquête policière, explique qu’elle évitera de commenter davantage l’affaire.

Au moment de publier, M. Roberge devait prendre connaissance de la lettre de la CSMB avant de pouvoir commenter.

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