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Montréal ne ferme pas la porte au retour de la Formule E

Une voiture de la Formule E à Montréal, en 2017 Photo: Mario Beauregard/Métro

Montréal ne ferme pas la porte au retour de la Formule E au circuit Gilles-Villeneuve si le plan proposé «est pertinent et bien fait», a déclaré mercredi la mairesse Valérie Plante, en marge de l’inauguration des nouveaux paddocks de la F1, au parc Jean-Drapeau.

«Pour l’instant, on envisage pas nécessairement le retour de la formule électrique, mais qui sait […]. Le circuit Gilles-Villeneuve serait beaucoup plus approprié», a considéré la chef de Projet Montréal, ajoutant que si l’endroit était «adapté», la Ville pourrait être amenée à reconsidérer la situation dans son ensemble.

«Le plus gros problème, c’est que ça a été fait de façon précipitée, a ajouté l’élue en parlant de la précédente administration du maire Denis Coderre. On allait à l’encontre de la population qui ne souhaitait pas avoir une course en plein centre-ville.»

«Il y avait un manque de cadre financier, d’études d’impact, bref il n’y avait pas d’écoute. La facture salée que les citoyens ont du éponger, ils l’ont à travers la gorge», a-t-elle martelé.

Si la Formule E devait revenir, ce ne serait pas pour tout de suite, a reconnu la principale intéressé.

«Il y a encore des étapes à faire. Moi, je ne suis pas une mairesse qui dit jamais. Si c’est pertinent et bien fait, pourquoi pas.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

En pleine poursuite judiciaire dans ce dossier – entre autres à cause de l’annulation de la course après la première édition –, la Ville a refusé de dire si le fait de ramener la Formule E au circuit Gilles-Villeneuve pourrait représenter une entente à l’amiable. «Je ne vais pas m’étendre davantage sur les stratégies ou les possibles solutions, a dit Mme Plante. On va laisser nos avocats discuter entre eux.»

En février, le comité exécutif avait autorisé une dépense de 600 000$ en frais d’avocats pour que la Ville puisse se défendre en cour dans ce litige qui l’oppose à Formula E Operations Limited.

Mercredi, la cérémonie de dévoilement des paddocks a été perturbée par la présence de cols bleus qui manifestaient sur le circuit. «Ça ne m’inquiète pas, a dit la mairesse au sujet des négociations en cours. On est à l’écoute des demandes, mais il faut aussi respecter la capacité de payer des Montréalais.»

Des nouveaux paddocks «durables»
En plein cœur du circuit de l’île Sainte-Hélène, de nouveaux paddocks en bois sur une surface de 1425 mètres carrés verront le jour d’ici la fin du mois de mai, tout juste à temps pour le Grand Prix.

Le «marathon» qui avait été lancé en décembre 2017, lors du lancement de l’appel d’offres initial, a été accompli avec brio, a constaté le président du Grand Prix de Formule 1, François Dumontier.

 «Bien que ce soit une tâche colossale, on a mis le cap sur l’écoresponsabilité. Trop peu de gens savent que les moteurs de la Formule 1 sont hybrides, ou encore que le recyclage alimentaire sur notre site a permis de remettre 5000 repas à des gens dans le besoin l’an dernier.» -François Dumontier, PDG du Grand Prix

Inauguration des nouveaux paddocks du circuit
Gilles-Villeneuve. / Josie Desmarais

Cette année, l’organisation s’est alliée à la Tablée des chefs «pour augmenter ces chiffres», selon lui.

«Ces paddocks, c’est également un lieu qui va servir 10 mois par année, a nuancé la mairesse Plante. On va pouvoir le louer pour d’autres événements. C’était l’une de mes principales demandes. N’importe quelle infrastructure doit être réfléchie en fonction de plusieurs besoins.»

Sur trois étages, le bâtiment est fait de matériaux «durables et renouvelables», assure l’organisation. Celle-ci soutient que des panneaux solaires «photovoltaïques» ont été ajoutés à la toiture de l’édifice sur une distance de 64 mètres carrés, ce qui permet d’emmagasiner «assez d’énergie solaire en un an pour compenser la dépense énergétique» produite par les paddocks pendant un Grand prix.

Un revêtement blanc réfléchissant les rayons du soleil permettra aussi «d’abaisser de plusieurs degrés la température interne et externe» du bâtiment, qui est éclairé par la technologie DEL, beaucoup moins énergivore que les méthodes traditionnelles à ce chapitre.

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