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La CSPI frileuse quant à un partage d’écoles avec la commission scolaire anglophone

L'école General Vanier Photo:

Le président de la Commision scolaire de la Pointe-de-l’île (CSPI), Miville Boudreault, a réitéré sa réticence quant à la solution de cohabitation entre élèves francophones et anglophones, une idée qui commence à faire son chemin dans l’est de Montréal.

Lors d’une conférence de presse sur une annonce d’investissement pour l’École Henri-Bourassa, M. Boudreault a été appelé à commenter le dossier des 156 classes sans local pour la rentrée 2019.

«Je ne suis pas certain que tout le monde soit bien conscient de ce qu’une cohabitation majeure, comme celle qui pourrait être envisagée, implique réellement» -Miville Boudreault, président de la CSPI

Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a donné jusqu’au 10 juin à la Commission scolaire English-Montreal (CSEM) pour trouver une solution, sans quoi il ordonnera le transfert de trois écoles anglophones. De leur côté, la CSEM et les écoles menacées de transfert ont dernièrement toutes pris position en faveur de la cohabitation avec des élèves francophones au sein de ces écoles.

Un partage complexe
Le président de la CSPI est d’avis que la complexité d’un tel modèle de cohabitation est sous-estimée par plusieurs. «Il faut cesser de voir la cohabitation comme: on prend une classe avec des élèves et un enseignant et voilà, la cohabitation est faite, pense-t-il. La cohabitation, ça va beaucoup plus loin que ça, c’est un véritable partage de l’ensemble de l’école. Une classe, c’est à l’intérieur d’un écosystème, et dans un écosystème, ça prend des bureaux pour les directions d’école, il faut partager le service de garde, il faut tout partager». poursuit-il.

Le président de la CSPI avait déjà pris position sur la cohabitation dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la commission scolaire, le 17 mai dernier. Il avait alors qualifié cette idée «d’opération fort complexe qui se solde rarement par une réussite, comme les expériences passées nous ont si souvent démontré».

Mésentente et confusion
En plus de ne pas s’entendre sur cette solution proposée par la CSEM, M. Boudreault prétend qu’il n’a pas d’interlocuteur de la CSEM avec qui discuter pour négocier. «Moi, je parle au nom de ma commission scolaire, mais qui parle au nom de la CSEM?, demande-t-il. Ce n’est pas clair et c’est ce que je leur ai demandé».

De son côté, la présidente de la CSEM, Angela Mancini admet ne pas comprendre ce que lui reproche M. Boudreault. «C’est la présidente du conseil [moi] qui est l’interlocutrice et c’est clair que c’est mandaté, mentionne-t-elle. Il y a même eu une résolution [en ce sens] qui a été établie bien avant que monsieur Boudreault pose cette question».

La CSEM est notamment divisée sur la question du Centre Galileo. Angela Mancini, censée représenter le conseil, avait déploré les deux votes par celui-ci en faveur du transfert de ce centre d’enseignement aux adultes comme solution pour éviter la perte des trois autres écoles.

La CSEM s’attend à une rencontre avec la CSPI dans les prochains jours afin que les deux commissions scolaires trouvent un terrain d’entente avant le 10 juin.

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