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Dominique Anglade inspirée par ses parents

Photo: Capture d'écran

La députée de Saint-Henri-Saint-Anne, Dominique Anglade, se lance dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ) avec la motivation première de présenter des propositions ou «projets emballants» susceptibles de bâtir le Québec.

«Je tiens mon envie d’implication et d’engagement de mes parents, des gens qui se battaient pour leurs convictions», relate-t-elle lors d’une entrevue avec La Voix Pop. 

Ses parents lui ont inculqué des valeurs d’intégrité. «Je vais réussir à me démarquer en étant moi-même, transparente et honnête avec les gens. Je suis emballée de faire cette course qui nous donne l’opportunité de se réinventer et de réfléchir à de nouveaux projets.»

Sa famille d’origine haïtienne était engagée socialement et politiquement. Son père, George Anglade, un géographe et écrivain de métier, a été un farouche opposant au régime Jean-Claude Duvalier qui a été accusé de crime contre l’humanité. M. Anglade s’est exilé au Québec en 1974 avec sa femme et ses deux filles.

L’aspirante à la chefferie libérale se confie sur une sombre période de sa vie, survenue lors du tremblement de terre en Haïti, en janvier 2010.

«J’ai perdu quatre membres de ma famille, soit mes parents, mon oncle et mon cousin âgé de 24 ans, dit-elle. Ceux qui vivent un tel drame comprennent le vide que cela crée.»

Rallier les gens

Selon elle, l’une de ses forces est sa capacité de rallier les gens. «Je ne veux pas arriver comme candidate à la chefferie en disant: voici mes idées. Je souhaite parler de thèmes ou de questions avec les militants et ensemble, on va bâtir les projets.»

La députée de Saint-Henri-Sainte-Anne énumère les idées qui la motivent à se présenter à la tête du Parti libéral. «Il y a la question de l’identification, de notre culture, de l’économie moderne alliée aux changements climatiques. Je n’ai pas de solution miracle, car je veux travailler avec les militants.»

Connecter avec les régions

La femme de 45 ans a lancé sa campagne dans le fief de Jean Chrétien, à Grand-mère, en Mauricie, à l’usine Elmec qui conçoit des bornes de recharge pour les voitures électriques.

«On doit reconnecter avec les régions. Il faut être présent et passer de la parole aux actes. Shawinigan a connu une revitalisation et est un modèle qu’on pourrait retrouver ailleurs au Québec.»

Mme Anglade veut entreprendre une tournée dans toutes les régions du Québec.

Équilibre

Quant à ses électeurs de Saint-Henri-Sainte-Anne, Mme Anglade entend les retrouver samedi soir (29 juin), lors d’un important ralliement. Comment renversera-t-elle la rancœur des citoyens à l’égard d’un parti qui a imposé des mesures d’austérité?

«C’est un défi que je vais surmonter par mon approche et ma manière de faire. Les gens vont découvrir qu’on veut bâtir le Québec moderne avec eux.»

Cette maman de trois enfants de 12, 10 et 7 ans vise un équilibre tout en entreprenant ce long marathon dont la conclusion aura lieu au printemps 2020.

«Ils ne perdent pas leur maman, avance la politicienne. J’essaie d’équilibrer tout ça et d’être présente. On n’est pas une maman à temps partiel, peu importe ce que l’on fait.»

Première femme

Dominque Anglade est la première femme à briguer la course du PLQ, fondé en 1867. «Les temps changent et cela permet à un éventail de personnes de considérer la fonction de chef de parti ou de député. Il faut qu’on soit représentatif de la population», fait valoir Mme Anglade.

 

 

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