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Marchés publics: il faut une «réflexion de fond», soutient Valérie Plante

Valérie Plante
La mairesse de Montréal, Valérie Plante. Photo: Josie Desmarais/Métro

Si les marchés publics font «partie de l’identité de Montréal», la crise dont ils sont victimes devrait rapidement faire l’objet d’un débat socio-politique, croit la mairesse Valérie Plante. Elle promet que la Ville «accompagnera la nouvelle structure» de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal (CGMPM) dans ses démarches pour sauver l’industrie.

«Je pense qu’il y a une réflexion de fond à avoir, et on le voit: ça commence à émerger», explique la chef de Projet Montréal dans une entrevue accordée à Métro mardi.

Producteurs ou revendeurs? Espaces sous-loués ou non? Système agricole à repenser? «Ces questionnements sont tout à fait pertinents dans une industrie qui a beaucoup changé, analyse Mme Plante. On va les épauler là-dedans, c’est certain. On se doit de les aider.»

À la fin août, les Montréalais apprenaient que leurs marchés publics, dont le populaire Marché Jean-Talon, étaient en pleine crise. Six membres du conseil d’administration ont démissionné en bloc «par crainte à leur intégrité personnelle», selon une lettre obtenue par Métro. Une enquête policière est actuellement en cours.

«Ça m’a énormément troublée d’entendre que des membres du C.A avaient pu être intimidés. Ce n’est pas comme ça que les choses doivent de passer. Les menaces, c’est hors de question. Ce sont des bénévoles qui s’impliquent pour une bonne gouvernance», ajoute Mme Plante, disant vouloir s’impliquer pour que le système fonctionne, «d’où la venue d’un nouveau conseil d’administration».

Seul hic, d’après la mairesse: la capacité d’agir et les pouvoirs de la Ville en la matière demeurent relativement faibles.

«Malgré tout, notre lien juridique est somme toute assez minime, convient-elle. On est les locateurs de l’espace. La gestion, la gouvernance, ça reste à la corporation de s’organiser avec ça.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

L’impact Ferrandez et l’environnement

Trois mois après le départ surprise de l’ancien maire du Plateau, Luc Ferrandez, les orientations en matière d’environnement ont certes fait jaser, mais elles n’ont pas changé à l’interne, croit la mairesse de Montréal. «Pour être bien honnête, son départ n’a pas changé notre vision, lâche-t-elle. On est en train de mettre en place les morceaux qui vont nous permettre d’aller plus vite en matière de transition écologique.»

Interdiction des plastiques à usage unique, élimination du mazout, Grand parc de l’Ouest: ces projets étaient «déjà dans les cartons» depuis longtemps, défend l’élue, promettant que «ce n’est que le début et que plusieurs annonces sont à venir» en matière d’environnement cette année.

«Bien que l’environnement soit important à la Ville, il n’y avait pas nécessairement cette notion de transition écologique avant, précise-t-elle. La première année, on a dû mettre un peu la machine à notre main, donner des orientations.»

Alors qu’une très attendue consultation sur la qualité de l’air a été lancée mercredi dans l’est de Montréal, Valérie Plante a aussi interpellé les gouvernements provinciaux et fédéraux sur la nécessité de revoir certaines lois en la matière. «J’ai besoin d’avoir des règlements avec plus de dents. Il faut absolument que cette consultation nous permette d’aller faire des revendications encore plus musclées auprès de Québec et du Canada», a-t-elle insisté.

Notre entrevue vidéo complète avec la mairesse de Montréal paraîtra la semaine prochaine.

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