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Montréal et Québec investissent 750 000$ pour l’agriculture urbaine

Déserts alimentaires
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, au centre, accompagnée de la ministre responsable de la région métropolitaine, Chantal Rouleau, et du ministre québécois de l'Agriculture, André Lamontagne. Photo: Pablo Ortiz/ Journal Métro

La lutte contre les déserts alimentaires à Montréal se poursuit. La Ville et le gouvernement du Québec investiront 750 000$ pour valoriser l’agriculture urbaine et faciliter l’accès à des aliments sains à des prix abordables.

Cet investissement, assumé à 80% par le gouvernement Legault, permettra la mise en oeuvre d’une entente de développement du secteur bioalimentaire dans la région de Montréal. Celle-ci prévoit entre autres la réalisation, d’ici 2021, d’études portant sur le déploiement d’épiceries solidaires et le développement de l’agriculture urbaine dans la métropole.

Les toits verts sur lesquels sont cultivés des fruits et des légumes, les jardins communautaires et les marchés solidaires sont quelques exemples de projets qui pourraient prendre de l’ampleur dans la métropole.

«Ces initiatives permettent de combattre les déserts alimentaires, encore beaucoup trop présents dans différents quartiers de la métropole», a évoqué mardi matin en conférence de presse la ministre responsable de la région métropolitaine, Chantal Rouleau. 

Bien que Montréal soit le premier centre de transformation alimentaire de la province, plusieurs quartiers défavorisés de la métropole manquent d’épiceries ou de marchés alimentaires facilement accessibles. Une situation qui peut nuire aux habitudes alimentaires des résidants de ces secteurs, selon une étude de l’Institut national de santé publique du Québec.

«Les déserts alimentaires existent encore à Montréal et nous devons travailler là-dessus davantage.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

Grand parc de l’ouest

Valérie Plante a d’ailleurs évoqué la possibilité de réserver une partie des terres agricoles situées dans la délimitation du Grand parc de l’Ouest pour des projets d’agriculture biologique.

«Le Grand parc de l’ouest, qui comprend énormément de terres agricoles, pourrait très bien servir à nourrir les Montréalais et les Montréalaises», a-t-elle dit. 

Une telle initiative s’inscrirait d’ailleurs dans la Politique bio alimentaire 2018-2025 du gouvernement du Québec. Celle-ci vise entre autres à doubler la superficie en production biologique dans la province.

La mairesse de Montréal a également souligné l’importance d’avoir un système de distribution de la nourriture «plus écologique et sécuritaire». Un projet pilote de vélos cargos est d’ailleurs en cours depuis le premier septembre afin de réduire le nombre camions qui circulent dans ce secteur.

Poules urbaines

Deux ans après la tenue d’un projet pilote qui a permis à des résidants de Rosemont–La Petite-Patrie d’avoir des poules pondeuses dans leur cour arrière, Mme Plante ne croit pas que l’agriculture animale devrait être élargie à l’ensemble de la métropole.

«Chaque arrondissement a le droit d’arriver avec des projets en lien avec les besoins de la population ou de mettre en place des pilotes. Ça, je trouve ça très intéressant. Mais est-ce que je suis en train de dire que l’entente ce matin, c’est pour mettre des poules à la grandeur de l’île? Pas du tout», a-t-elle lancé.

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