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REM: 8000 usagers supplémentaires aux heures de pointe à Côte-Vertu dès janvier

Transport
L'achalandage sur le réseau de la STM a «chuté» de manière importante. Photo: Archives Métro

Environ 8000 usagers supplémentaires convergeront vers la station Côte-Vertu aux heures de pointe, matin et soir, dès janvier 2020. La fermeture du tunnel Mont-Royal, nécessaire pour effectuer les travaux du Réseau express métropolitain (REM), changera radicalement les habitudes de déplacement des usagers des lignes Deux-Montagnes et Mascouche.

«On est conscient des perturbations que le REM implique. Les prochaines années seront exigeantes. C’est un effort collectif que nous demandons à tous», a expliqué la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau.

Les 16 000 passagers supplémentaires, en additionnant les deux heures de pointe, feront augmenter de 50% l’achalandage quotidien de la station Côte-Vertu. Celle-ci est actuellement à près de 30 000 entrées par jour. Le nombre de passages accotera donc celui de Berri-UQAM, à 46 939 entrées quotidiennes en 2018.

Si la STM se dit prête à répondre à la demande supplémentaire pesant sur son réseau de métro, sa porte-parole aux affaires publiques, Isabelle Tremblay, demeure tout de même réaliste.

«On ne peut pas ajouter plus de trains en heure de pointe. C’est clair qu’il va y avoir des moments où il va falloir laisser passer des trains.» -Isabelle Tremblay

Malgré tout, la ministre Rouleau se dit «convaincue» que le transport collectif demeurera la solution la plus intéressante. Elle avance que la congestion automobile est grandissante et que le stationnement est inaccessible en plus d’être coûteux.

Navettes et métro

Mobilité Montréal a annoncé lundi une série de mesures d’atténuation pour plus d’une dizaine de secteurs de la région métropolitaine. Une navette gratuite ira notamment de Deux-Montagnes jusqu’à la gare de Bois-Franc, puis de celle-ci à la station de métro Côte-Vertu. Le trajet pour se rendre au centre-ville prendra ainsi 1h05, excluant le temps de correspondance. Un trajet pareil demanderait 1h50 en voiture.

Dans les secteurs Mascouche et Terrebonne, la ligne 30 ainsi que des navettes par bus iront jusqu’à la station Radisson. En moyenne, le trajet jusqu’au centre-ville prendra 1h15. Idem pour Laval, où une navette partira de la gare Sainte-Dorothée jusqu’à Bois-Franc, puis à Côte-Vertu.

Une rencontre citoyenne aura lieu à ce sujet, le 26 septembre prochain à Deux-Montagnes.

«Les mesures transitoires ne remplaceront pas en totalité les services, mais il s’agit du meilleur scénario possible dans le contexte actuel.» -La ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau

Québec dispose d’une enveloppe budgétaire de 192 M$ dédiée au réseau transitoire, dans la foulée des travaux du REM.

Des bus hybrides devancés?

La Société de transport de Montréal (STM) envisage également de devancer l’arrivée des 300 autobus hybrides promis par la mairesse Valérie Plante, ce qui répondrait «à une partie de la demande». La STM enverra une cinquantaine de bus supplémentaires sur les routes, alors qu’à Laval et sur la Rive-Nord, six autocars de plus seront déployés, pour un total de 62.

«On a les chauffeurs et l’espace nécessaires dans le garage. On ne va pas déshabiller le réseau actuel.» -Le conseiller à la gestion des réseaux de la STM, Philippe Parenteau.

«Nous ferons tout ce qui est possible pour que tout se déroule bien», a pour sa part promis le directeur de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), Paul Côté. Des ajustements «en temps réel» seront apportés en fonction des besoins des usagers, selon lui.

En janvier 2020, sur la ligne Deux-Montagnes, les trains seront arrêtés à la gare Bois-Franc, alors que sur la ligne Mascouche, ils le seront à la gare Ahuntsic. À la mi-2021, l’arrêt complet des trains sera nécessaire sur la ligne Deux-Montagnes. L’ouverture complète du REM est prévue pour 2023, mais le tronçon central, à partir de Du Ruisseau, sera inauguré en 2022.

Près de 15 000 personnes utilisent la ligne Deux-Montagnes au quotidien, alors que la ligne Mascouche rejoint 5000 personnes. Le gouvernement estime à 17 000 le nombre de personnes touchées par les travaux du REM.

Discussions avec le CN

Des «discussions intensives» ont lieu entre le Canadien National (CN), l’ARTM, le MTQ et exo. L’objectif serait d’accélérer «au maximum» les travaux de sécurisation des voies permettant aux trains de Mascouche «de contourner la montagne pour aller directement au centre-ville».

Plus de détails à ce sujet seront donnés «dans les prochaines semaines», indique la ministre Rouleau.

D’après le directeur adjoint en contractualisation de l’ARTM, Philippe Dubé, les échanges concernant le prolongement de la ligne Mascouche «se poursuivent aussi».

«Ça permettrait le passage de trois trains pendant les pointes. On souhaite que ces départs puissent être déployés le plus tôt possible en 2020», insiste-t-il.

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