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TLMEP: Ferrandez a sous-estimé les coûts de l’élection partielle

Luc Ferrandez Photo: Karine Dufour/Radio-Canada

Luc Ferrandez «n’est pas fier» que la démission de ses fonctions de maire du Plateau-Mont-Royal mène à une élection partielle qui coûtera 825 000$ aux citoyens. Il a indiqué dimanche sur le plateau de Tout le monde en parle qu’il «ne savait pas» que l’élection coûterait aussi cher, lui qui avait plutôt estimé les coûts à environ 200 000$ à 300 000$.

Les quelques mois passés loin de l’Hôtel de Ville n’ont rien enlevé à la fougue de celui qui occupe maintenant les fonctions de chroniqueur au 98,5 FM, un «formidable terrain de jeu», selon ses dires.

M. Ferrandez, un ancien élu de Projet Montréal, n’est pas tendre envers l’administration municipale, à laquelle il a notamment reproché son plan de recyclage.

«On ne peut pas dire qu’il y a une sensibilisation très forte. Le problème n’a pas été pris avec la passion à laquelle on se serait attendus.»

L’ex-roi du Plateau soutient que certaines municipalités comme Québec «recyclent bien» le verre alors qu’à Montréal, «c’est une catastrophe». Il s’est porté défenseur de l’imposition d’une consigne sur le verre. «Si les couleurs de verre sont mélangées dans le bac de recyclage, c’est très difficile de les séparer ensuite.»

Appelé à revenir sur les déclarations sans équivoque qu’il a faite lors d’une assemblée du conseil d’arrondissement le 6 mai dernier, M. Ferrandez persiste et signe. 

M. Ferrandez soutenait qu’il fallait «rendre la vie difficile aux automobilistes» et «nuire le plus possible à la possession de la voiture individuelle» en utilisant «la congestion comme solution» pour agir contre les changements climatiques.

«J’ai une tendance à privilégier les objectifs à long terme et à être assez insensible aux plaintes individuelles», a expliqué M. Ferrandez.

Troisième lien

Dans une envolée lyrique, il a comparé le projet de troisième lien de Québec à «l’équivalent de la construction de la copie de la cathédrale du Vatican en Côte d’Ivoire dans la brousse» ajoutant qu’il s’agit du «pire projet de transport de l’Occident». «Je ne peux pas en penser plus de mal.»

«Pour 10 000 passagers, si il y avait un péage, si ces 10 000 passagers-là devraient payer la valeur du bien qui est construit, ça coûterait plus de 120$ par passage parce qu’il n’y a pas assez de monde pour justifier la construction de cet ouvrage, même si on développait des quartiers à l’est de Lévis», a illustré M. Ferrandez.

M. Ferrandez fait le constat «pessimiste» que les citoyens ne sont pas prêts à sacrifier leurs voyages en avion ou leur utilisation de l’essence dans leurs loisirs pour sauver la planète. «On a tous envie de cette consommation-là. Elle s’est infiltrée en nous depuis des décennies».

M. Ferrandez demeure évidemment à l’affut du discours des différents acteurs mondiaux dans la lutte aux changements climatiques, soulignant que le nombre de réfugiés de l’eau devrait aller en augmentant.

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