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Autopartage: car2go quitte plusieurs villes, mais épargne Montréal

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Photo: Mario Beauregard/Métro

L’entreprise car2go cessera bientôt ses activités dans cinq villes nord-américaines, tout en épargnant Montréal. Une situation attribuée aux efforts faits par la Ville pour faciliter le déploiement des services d’autopartage dans la métropole.

La compagnie allemande mettra fin à ses activités d’ici la fin du mois à Austin, à Denver, à Portland ainsi qu’à Calgary. Le service d’autopartage sera ensuite retiré de Chicago le 31 décembre.

«En dépit des efforts déployés dans ces villes au cours des dernières années, une combinaison de facteurs a mené à la décision de fermer ces villes», indique à Métro la porte-parole de l’entreprise en Amérique du Nord, Kendell Kelton. Ceux-ci incluent entre autres «l’absence d’infrastructures» dédiées à ce service ainsi que des «taux de possession élevés de voitures privées» dans ces villes. 

L’entreprise a ainsi décidé de concentrer son offre de service dans cinq métropoles. Celles-ci comprennent New York, Washington D.C., Seattle, Vancouver et Montréal.

«Nous avons aussi appris que nous devons nous adapter à l’évolution du marché de la mobilité. Notre nouvelle stratégie consiste à concentrer nos efforts, notamment à Montréal, afin de mieux comprendre les conditions requises à la poursuite du développement d’un tel service en Amérique du Nord à long terme», explique Mme Kelton.

Cette réorganisation de la part de car2go pourrait d’ailleurs bénéficier à son concurrent immédiat, Communauto.

«On réfléchit plus sérieusement à aller à Calgary», confie à Métro le vice-président de l’entreprise, Marco Viviani. 

«C’est dommage parce que le service d’autopartage est important et là, il y a des villes qui vont se retrouver du jour au lendemain sans ce service.» -Marco Viviani, vice-président de Communauto

En mai 2018, car2go avait annoncé la fin de ses activités à Toronto. Un départ que l’entreprise avait attribué aux restrictions imposées par la Ville en matière de stationnement.

«Culture de l’autopartage»

L’entreprise assure qu’elle n’a pas l’intention de quitter Montréal, où elle est présente depuis 2013. Le nombre d’adhérents de la compagnie a d’ailleurs augmenté de plus de 25% dans la dernière année. Cette dernière en compte actuellement 95 000 dans la métropole.

«Les choses vont bien» également pour Communauto à Montréal, qui a gonflé sa flotte de véhicules de 23% le printemps dernier, souligne M. Viviani.

«Le taux de possession d’une auto est vraiment plus bas à Montréal par rapport à Chicago», analyse le conseiller stratégique en transport à la Coop Carbone, Vincent Dussault. Ce dernier estime aussi qu’une «culture de l’autopartage» s’est développée au fil des années à Montréal.

«Montréal a un important potentiel de développement, mais il faut que les projets en cours avec la ville de Montréal se réalisent, comme l’accès au centre-ville commercial, l’accès aux parcomètres ainsi qu’une révision globale des tarifs», souligne Mme Kelton. 

Prix des vignettes

La Ville de Montréal a mis en place plusieurs mesures pour faciliter le développement de l’autopartage dans la métropole. L’administration municipale a notamment décidé d’étendre à plus d’une douzaine d’arrondissements la zone où les véhicules en libre-service sont permis.

En août, la Ville a réduit la tarification annuelle des vignettes pour ces véhicules. Celle-ci est passée de 1346$ à 835$ pour un véhicule hybride ou conventionnel. En ce qui a trait aux voitures électriques, la facture a chuté de 55%, passant de 673$ à 300$.

«Des travaux sont également amorcés pour rendre accessible aux [véhicules en libre-service] le stationnement sur rue payant dans le secteur du centre-ville», souligne l’attachée de presse du comité exécutif, Laurence Houde-Roy. 

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