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La CSDM veut être entendue sur l’abolition des commissions scolaires

La présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon (au premier rang), ainsi que des élus de la commission scolaire
La présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon (au premier rang), ainsi que des élus de la commission scolaire. Photo: François Carabin/Métro

La Commission scolaire de Montréal (CSDM) estime que les «dés sont pipés» dans le dossier du projet de loi 40 sur la gouvernance scolaire. Elle demande au gouvernement provincial de rebrousser chemin et de l’inviter à la commission parlementaire sur le sujet, qui doit avoir lieu au début du mois de novembre.

La plus grande commission scolaire de la province a convoqué d’urgence les membres des médias, hier après-midi, après avoir remarqué qu’elle n’était pas invitée en commission. Le PL40 vise à modifier le système de gouvernance scolaire et à éliminer les commissions scolaires francophones de la province.

«La CSDM dénonce le refus du gouvernement d’entendre la plus grande commission scolaire du Québec, notamment en ce qui a trait aux enjeux spécifiques du territoire montréalais», s’est insurgé la présidente de l’organisation, Catherine Harel-Bourdon, entourée de nombreux élus scolaires.

La décision de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans ce dossier peut s’expliquer par l’attitude du parti envers le territoire montréalais, selon la commissaire indépendante Violaine Cousineau.
«Je pense que c’est un gouvernement qui a eu l’occasion de nous prouver qu’il comprend très peu la réalité montréalaise. Raison de plus pour que la CSDM soit entendue», a-t-elle ajouté.

Une trentaine de groupes

L’Assemblée nationale accueillera dans la première semaine de novembre une trentaine d’organismes afin d’aborder la question des commissions scolaires. Le projet de loi 40 remplacerait les commissions scolaires par des centres de services.

Parmi ces groupes, il y a la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), le Comité des parents de la CSDM et la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ). La présence de la FCSQ, dont la CSDM est membre, ne suffira pas, selon Mme Harel-Bourdon.

«Là, en ce moment, on parle de cinq journées. Dès le départ, il y a un déficit démocratique important sur le temps alloué pour regarder un projet de loi qui compte 319 articles», a-t-elle affirmé.

«La Fédération ne pourra pas, en 10 minutes, représenter l’enjeu sur toutes les régions du Québec.» – Catherine Harel-Bourdon, présidente de la CSDM

Au gouvernement, on veut éviter une commission parlementaire «paquetée». La proposition des partis d’opposition d’écouter près de 175 groupes était «exagérée», a constaté Marc-André Gosselin, attaché de presse du leader parlementaire, Simon Jolin-Barrette.

L’objectif demeure «de s’entendre avec les oppositions sur une liste de participants qui permettra de bonifier la réflexion des parlementaires», a souligné M. Gosselin, sans commenter un dossier en particulier.

Bâillon?

Catherine Harel-Bourdon se dit «sidérée» que la CSDM ne soit pas entendue alors qu’elle l’avait été à l’époque du gouvernement libéral pour l’étude du projet de loi 86, «un projet de loi beaucoup moins considérable» selon la présidente.

Elle craint que la Coalition avenir Québec utilise la mesure du «bâillon» dans ce dossier, comme il l’avait fait pour adopter la loi 21 sur la laïcité.

«On s’attend à un bâillon avant les Fêtes pour enlever le droit de vote aux citoyens québécois. C’est quand même incroyable qu’on en soit rendu là au Québec», a-t-elle précisé.

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