Soutenez

Deux ans de Valérie Plante: la mairesse se donne 7 sur 10

Valérie Plante
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, propose que la future gare de Griffintown rende hommage à l’ancien premier ministre québécois, Bernard Landry, l’instigateur de la Cité du Multimédia, située tout près. Photo: Pablo Ortiz/Métro

Lors du Conseil général de Projet Montréal dimanche, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, s’est donnée une note de 7 sur 10 pour le bilan de ses deux années à la tête de la Ville. La politicienne estime que sa formation politique rompt la tradition avec «les politiciens de carrière».

Valérie Plante estime son parti a mis son étampe sur la ville. «Le Grand parc de l’Ouest c’est majeur, le règlement sur l’inclusion, sur les autobus, les tronçons de la ligne rose, ça, c’est juste en deux ans. C’est vraiment impressionnant ce qu’on a réussi à accomplir», a-t-elle déclaré en mêlée de presse. Lors de son discours de mi-mandat, la mairesse s’est aussi félicitée d’avoir atteint 52% de son objectif de 12 000 logements sociaux et abordables, d’avoir fait l’acquisition des terrains Molson, d’avoir interdit les calèches à Montréal et d’avoir atteint la parité hommes-femmes au sein de son cabinet.

D’entrée de jeu, le nouveau maire du Plateau Mont-Royal, Luc Rabouin a présenté la mairesse comme étant «la plus progressiste et écologiste de l’histoire de Montréal». Avec la création de nombreux projets urbains, de nombreux quartiers gérés par le parti municipal se sont vus embourgeoisés au cours des dernières années. Mais Mme Plante ne croit pas que son parti en soit responsable.

«Ce n’est pas à cause de Projet Montréal, c’est parce qu’il y a de l’intérêt dans les centres urbains» a plaidé la mairesse. «Alors que nous apportons plus de beauté dans les quartiers de la ville, nous devons nous assurer que nous y apportions aussi plus de mixité et de projets ambitieux pour les logements», a-t-elle fait valoir.

Le parti municipal a été critiqué pour son manque d’élus issus de la diversité montréalaise. Questionnée à cet effet, Mme Plante a dit vouloir diversifier son parti et travailler sur ce point lors des prochaines élections. «Il y a beaucoup plus de diversité dans mon cabinet politique» a-t-elle renchéri.

«Épisodes difficiles»

«Il y a eu des critiques, des épisodes difficiles et des menaces», a avoué la mairesse. «Être au pouvoir, c’est parfois inconfortable au niveau idéologique», a-t-elle ajouté. En ce qui concerne la construction d’immeubles de condos sur l’ancien site de l’Hôpital de Montréal pour enfants, la mairesse a avoué avoir ce dossier «à travers de la gorge». Selon Projet Montréal, ce projet immobilier n’est pas du tout dans ses valeurs, car il participe à la création de «ghettos de riches».

«Être mairesse aussi c’est parfois faire des projets qui ne vous plaisent pas et dont vous avez hérités», a ajouté la mairesse face au mégaprojet immobilier et commercial Royalmount.

Également critiquée depuis son arrivée au pouvoir, comme étant anti-voiture, Mme Plante a répondu qu’il fallait donner des options à la population pour qu’elle délaisse la voiture.

«Pour diminuer les gaz à effet de serre, c’est au transport qu’il faut s’attaquer. […] Je ne peux pas faire plus de routes, mais je peux mettre en place des façons pour déplacer plus de monde de façon plus efficace», s’est-elle défendue.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.