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Immigration: François Legault s’en prend à la Chambre de commerce

François Legault
Le premier ministre du Québec, François Legault, est demeuré inflexible. Photo: Jacques Boissinot/La Presse canadienne

Le premier ministre François Legault a décoché une flèche à l’endroit de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), dans le dossier de l’immigration. Il accuse son président, Michel Leblanc, de vouloir plus de main-d’oeuvre bon marché en s’opposant à sa réforme.

Plus tôt cette semaine, le gouvernement Legault a pris un pas de recul dans sa réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ). Ce recul a toutefois été jugé insuffisant, tant par le milieu des affaires que par plusieurs universités québécoises, et la CCMM a fait connaître son opposition à François Legault.

Selon M. Leblanc, ce programme devrait demeurer accessible aux étudiants internationaux qui s’inscrivent dans n’importe quel programme et non pas seulement dans certains domaines spécialisés.

Une demande qui n’a pas plu au premier ministre du Québec.

«J’ai discuté lundi avec Michel Leblanc […] C’est sûr que Michel, ce qu’il veut, c’est le plus de main-d’œuvre possible, c’est un jeu d’offre et de demande. Plus il y a de main-d’œuvre au Québec, plus on peut garder les salaires bas, plus on est capables de trouver des employés à 12 $/h, 15 $/h», a déclaré François Legault jeudi, comme le rapportent divers médias.

M. Leblanc réplique qu’il n’en est rien.

«Quand j’ai entendu sa déclaration, je me suis dit que j’avais un travail à faire pour bien cadrer l’enjeu. C’est clair que je n’ai jamais mentionné que ce que le milieu des affaires veut, c’est d’avoir de la main-d’œuvre bon marché», a-t-il dit à Métro.

«Pas nécessaire»

Selon Michel Leblanc, la réforme du PEQ n’est tout simplement «pas nécessaire», surtout dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre.

«Il y a une pénurie de main-d’œuvre et on cherche une solution. Et parmi les solutions, il y a les étudiants internationaux. Le PEQ était un programme qui fonctionnait très bien», estime M. Leblanc. Ce dernier a d’ailleurs déploré à Métro que le milieu des affaires n’ait «pas été consulté» dans le cadre de cette réforme de l’immigration.

Le recteur de l’Université de Montréal, Guy Breton, a aussi répliqué jeudi aux propos de François Legault.

«Imaginer un diplômé universitaire cantonné à vie dans une trajectoire prédéterminée par sa formation initiale est une vision étonnamment réductrice de la réalité», a-t-il écrit sur Twitter. 

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