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Montréal rejoint l’international avec une sculpture de «Jésus le sans-abri»

Jésus le sans-abri
La sculpture «Jésus le sans-abri» de l'artiste Timothy P. Schmalz est située au 463, rue Sainte-Catherine Ouest. Photo: Arlen John Bonnar

Montréal, Buenos Aires et Mexico ont désormais un point commun: ces villes possèdent chacune depuis samedi «Jésus le sans-abri», une sculpture en bronze construite par le célèbre artiste ontarien Timothy P. Schmalz. Dévoilée dans le cadre de la Journée mondiale des pauvres, l’oeuvre représentant Jésus en train de dormir sur un banc de parc vise à sensibiliser la population aux enjeux entourant la pauvreté.

À Montréal, c’est l’Église unie Saint-James qui peut se réjouir d’avoir été sélectionnée par un donateur anonyme pour accueillir la création sur son parvis. Ce choix n’est pas anodin à la mission de l’institution, située rue Sainte-Catherine Ouest.

«Nous avons un rôle important au centre-ville de Montréal depuis 1878. Nous sommes très impliqués dans la justice sociale et auprès des personnes en situation de pauvreté», souligne le pasteur de l’Église unie Saint-James, Arlen John Bonnar.

«La statue vient représenter qui nous sommes en tant que communauté religieuse, sociale et historique», ajoute-t-il.

Une oeuvre internationale

La sculpture, qui fait référence au chapitre 25 de l’évangile selon Matthieu, peut être retrouvée dans plus de 40 villes. Le Vatican en possède notamment une copie, qui a reçu les prières et les bénédictions du pape François.

«Timothy P. Schmalz voulait que chaque ville du monde puisse avoir sa propre statue», explique M. Bonnar.

Chicago, Madrid, Dublin et Johannesburg, pour ne nommer que ceux-là, ont également accepté d’accueillir l’oeuvre par le passé. À l’inverse, la basilique-cathédrale Saint-Michel de Toronto et la cathédrale Saint-Patrick de New York ont jugé la création trop controversée. Elles ont ainsi refusé de la recevoir en 2013.

Sur les pieds de Jésus, des stigmates ont été sculptés dans le bronze en référence à sa crucifixion. Un espace a été laissé à côté du personnage pour s’asseoir à ses côtés.

«Jésus le sans-abri a toujours eu pour but de remettre en question l’opinion des gens sur les pauvres qui font partie de notre quotidien», fait valoir le sculpteur canadien, Timothy P. Schmalz.

Arlen John Bonnar anticipe aussi les réflexions qui émergeront de cette sculpture «importante, émouvante et touchante». «Cette statue nous fait réfléchir à la pauvreté: comment survivre dans ce contexte, quel est notre rôle et nos responsabilités envers les autres», dit-il.

«Maintenant, on ne peut plus entrer dans l’église sans passer à côté de Jésus le sans-abri», se réjouit le révérend. Il se dit persuadé que la création interpellera aussi bien les touristes que la communauté religieuse.

Le dévoilement a été célébré en compagnie de plusieurs organismes communautaires qui soutiennent les personnes marginalisées.

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