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Grand parc de l’Ouest: Valérie Plante veut payer moins cher pour les expropriations

milieux naturels Grand parc de l'Ouest
À Montréal, le Grand parc de l'Ouest englobera entre autres le Parc-nature du Cap-Saint-Jacques. Photo: Josie Desmarais/Métro

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, demande l’aide de Québec pour faciliter les expropriations dans le cadre de la création du Grand Parc de l’Ouest. Elle réclame que le gouvernement modifie les règles pour faciliter la création d’aires protégées.

Mme Plante, qui est aussi présidente de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), a donné une conférence de presse vendredi sur le site du parc-nature du Cap-Saint-Jacques. Ce dernier est situé au coeur du territoire délimité par son administration pour réaliser son projet de Grand parc de l’Ouest.

Concrètement, la CMM demande à Québec de modifier la Loi sur l’expropriation afin que les municipalités paient «la juste valeur marchande la plus raisonnable d’une propriété». Actuellement, les municipalités qui exproprient des terrains privés paient une somme basée sur la valeur potentielle du terrain, ce qui peut représenter un fardeau financier important pour celles-ci.

«Ce que nous souhaitons, c’est que cette loi soit mieux adaptée à la capacité de payer des municipalités et que donc la Loi sur l’expropriation soit basée sur la valeur marchande», a expliqué Mme Plante.

Poursuite

La Ville de Montréal fait actuellement face à une poursuite de plus de 170 M$ de la part de promoteurs immobiliers qui veulent développer un secteur situé dans le terrain délimité pour le Grand parc de l’Ouest. La mairesse de Montréal espère donc pouvoir faciliter la réalisation de ce projet grâce à ces changements législatifs.

«Ça va aider pour le Grand parc de l’Ouest, mais on a également des visées pour différents endroits sur l’île de Montréal […] On souhaite que les dernières parcelles vertes, on puisse les préserver», a ajouté Mme Plante.

La CMM souhaite par ailleurs d’élargir le droit de préemption, qui permet à la Ville de Montréal d’avoir la priorité d’achat sur certains terrains et immeubles, à l’ensemble des 82 municipalités de la région métropolitaine.

Budget insuffisant

Plusieurs petites municipalités de la région métropolitaine peinent à acquérir des terrains pour en faire des aires protégées parce qu’elles ne disposent pas du budget nécessaire pour financer les expropriations.

C’est notamment le cas de Léry, une municipalité de la Montérégie membre de la CMM.  Celle-ci a entamé des démarches il y a quelques années pour acquérir un terrain de plus de 111 0000 m2 lorgné par des promoteurs. En guise de riposte, ces derniers ont lancé une poursuite de plus de 48 M$ contre la municipalité, qui ne compte que 2300 habitants.

«Je ne mettrai pas la Ville de Léry en faillite», a soupiré le maire de cette municipalité, Walter Letham, qui a précisé que le budget annuel de la municipalité est de seulement 4,5 M$. Le maire entend ainsi se plier aux exigences des promoteurs et les laisser développer ce site, faute de ressources financières pour les en empêcher. 

«C’est le Grand Montréal en entier qui est gagnant de faire des acquisitions de terrains.» -Guillaume Tremblay, maire de Mascouche

Ouverture de Québec

Contacté par Métro, le cabinet de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation se dit ouvert à «avoir une réflexion sur les propositions des différents acteurs du milieu municipal». Un comité composé de de différents ministères et des municipalités de la CMM sera d’ailleurs créé à cet effet.

« Nous prendrons connaissance des propositions de la CMM avec soin», a assuré le cabinet par courriel.

 

 

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