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Une consultation publique pour «accélérer l’essor» de l’Est de Montréal

La pointe Est de l'île de Montréal. Photo: Centre multimédia de l'Est

Montréal a lancé mardi une consultation publique pour «accélérer l’essor de l’Est» de la métropole. Le secteur industriel de la Pointe-de-l’Île, plus particulièrement, promet d’être fortement métamorphosé dans les prochaines années par un développement économique important.

«On veut prioriser un nouveau visage pour l’est de Montréal, explique à Métro la mairesse de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois. C’est vraiment d’avoir des projets de développement à valeur ajoutée, d’attirer des nouvelles entreprises, d’axer sur les technologies propres. Le but est aussi de mettre en valeur nos espaces verts, bref de créer des milieux de vie qui soient vraiment intéressants.»

Dans les prochaines années, la Pointe-de-l’Île devra aussi attirer davantage de pôles d’enseignement supérieur selon elle.

«Il faut qu’un jeune puisse grandir, se scolariser et travailler ici. L’image de dortoir de l’est de Montréal, avec un travail au centre-ville, ça doit changer.» -Caroline Bourgeois, mairesse de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles

Son arrondissement a d’ailleurs annoncé mardi son intention de tripler la portion du territoire réservée à l’agriculture urbaine d’ici 2030, pour la faire passer de 10 à 30 hectares. «C’est pour nous l’une des manières de profiter de ce potentiel incroyable qu’on a dans le secteur», ajoute Caroline Bourgeois.

Si l’objectif est certes «ambitieux», la mairesse Bourgeois demeure persuadée de pouvoir y arriver, notamment par des aménagements repensés et la révision de la réglementation d’urbanisme pour faire plus de place aux projets «verts». «Il faut trouver cette flexibilité pour s’assurer que les initiatives vont toutes de l’avant», insiste-t-elle, ajoutant que les subventions et les crédits d’impôt provinciaux devront être au rendez-vous.

48 millions de pieds carrés

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, abonde relativement dans le même sens. «C’est l’un des derniers grands secteurs à vocation industrielle de Montréal. Ses quelque 442,7 hectares de terrains vacants, soit l’équivalent de 620 terrains de football, offrent des occasions de développement importantes», indique-t-elle.

Elle promet que son administration se fiera à «l’expertise des parties prenantes et des entreprises, ainsi que sur la connaissance» des résidents du quartier. Les personnes «qui viennent y travailler ou qui se sentent interpellés par son avenir» seront aussi interpellées, promet la Ville, qui dit vouloir prioriser la transition écologique et l’amélioration de l’offre du transport collectif dans les environs.

L’OCPM pas impliquée

L’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) n’aura toutefois pas son mot à dire dans le processus, confirme sa porte-parole Anik Pouliot.

C’est l’arrondissement, de concert avec une commission du conseil municipal ou encore un consultant privé, qui prendra le relais. Si le recours à une ressource externe est de plus en plus rare à la Ville en matière de consultation, il arrive que l’administration y fasse encore appel.

Traversé par l’autoroute 40, le secteur de la Pointe-de-l’Île regroupe plusieurs arrondissements ou municipalités sur l’île de Montréal, dont Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Anjou et Montréal-Est. Son quadrilatère est délimité par la rue Notre-Dame au sud, le boulevard Maurice-Duplessis au nord, l’autoroute 25 à l’ouest le boulevard Henri-Bourassa à l’est.

Deux soirées d’information ont déjà été planifiées par la Ville, les 9 et 10 décembre prochains à la mairie d’arrondissement et au centre récréatif Édouard-Rivet. Un sondage publié en ligne permet aussi aux citoyens de donner leur opinion sur le sujet à distance, via la plateforme Réalisons Montréal.

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