Soutenez

Études sur la qualité de l’air dans l’Est : Un soutien financier de la ville de Montréal est «essentiel»

Prix du baril de pétrole en chute libre, demande en baisse, l’entreprise Suncor accuse une perte nette de plus de 3,5G$ à cause de la pandémie de coronavirus. Cette situation pousse la raffinerie de l’Est de Montréal à baisser sa production.
Photo: Clara Loiseau

Il faudrait attendre 2024 avant d’avoir une idée claire de l’impact de la qualité de l’air sur la santé des citoyens. Selon la Direction régionale de la santé publique, les nouvelles études sur la qualité de l’air dans l’Est demandées par la ville de Montréal coûteraient jusqu’à 350 000$.

La DRSP estime qu’un «soutien financier de la part de la Ville serait donc essentiel à la réalisation de l’ensemble». Cette démarche fait suite au rapport qui révélait à l’automne 2018 que des émissions d’arsenic de la compagnie CCR avaient été de 200% à 400% supérieures aux normes fixées par la Communauté métropolitaine de Montréal.

Pour Raymond Paquin, président du Collectif en environnement de Mercier-Est, «depuis janvier 2018, il y a des discussions, mais rien ne démarre, déplore-t-il. J’ose croire qu’il y a un intérêt sincère de la Ville, mais dès qu’on se butte au signe du dollar, ça devient difficile.»

Nouveau rapport et nouvelles stations d’échantillonnage

Dans un premier temps, la DRSP estime que la production d’un nouveau rapport sur les émissions atmosphériques de l’entreprise CCR sera disponible au printemps 2020. L’organisation a besoin d’analyser un an de données collectées depuis la mise en fonction d’un nouveau dépoussiéreur en décembre 2018.

En collaboration avec la ville-centre, la DRSP évaluera les «besoins de nouvelles stations d’échantillonnage». L’étude devrait se réaliser au cours de l’année et les résultats pourraient être diffusés à la fin de 2020.

Selon M. Moquin, il est plus qu’essentiel qu’un capteur local soit installé au coin de la rue Notre-Dame et de l’autoroute 25 avant le début des travaux du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine.

«On ne démordra pas sur cette borne, explique-t-il. Il faut que l’on ait une idée du nombre de particules fines dans l’air en temps normal.»

Le «fardeau de la maladie due à la pollution de l’air»

Après ces deux premiers volets, la mise à jour des études sur la qualité de l’air se divisera en deux phases.

La première étape serait l’écriture d’un feuillet vulgarisant les études pour la population. Pour cela, la DRSP estime qu’il faudra des ressources extérieures pour sa réalisation, l’impression et la distribution. Évalué à 50 000$, il pourrait être disponible pour le printemps 2021.

Geneviève Jutras, attachée de presse de Valérie Plante, affirme que Montréal discute avec le gouvernement du Québec pour dégager cette somme.

La seconde étape sera de mener un projet de recherche sur le «fardeau de la maladie en lien avec la qualité de l’air sur le territoire de l’île de Montréal». L’embauche d’un chercheur postdoctoral et l’achat des bases de données s’élèveraient à 300 000$.

Toutefois, la ville-centre attendra de meilleures estimations des coûts des recherches, après la production du feuillet. Il faudra donc attendre le printemps 2021 pour le début du projet de recherche, et «36 mois de plus» pour les résultats.

En 2018, sur 229 avis d’infractions sur la qualité de l’air, seulement huit ont mené à des chefs d’accusation à la Cour municipale de Montréal. Toutefois, un seul contrevenant a été accusé, Sanimax. L’infraction remontait à 2014.

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.