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Financement du transport en commun: «35 G$ nécessaires» dans les prochaines années, selon Valérie Plante

Valérie Plante
La mairesse de Montréal, Valérie Plante Photo: Josie Desmarais/Métro

Alors que les services de transport en commun atteignent un point de saturation, l’enveloppe nécessaire pour leur développement pourrait s’élever à «35 G$ sur plusieurs années dans la région métropolitaine», avance la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

La mairesse a évoqué ce chiffre lors de son passage à Québec pour les consultations sur le projet de loi provincial 44.

Le commentaire de Valérie Plante survient au lendemain du dévoilement de la dernière enquête Origine-Destination, où l’on note une progression d’à peine 4% du transport en commun dans les cinq dernières années. Il s’agit du pire rendement de ce mode de transport en 20 ans.

Selon plusieurs experts interrogés par Métro, le réseau est saturé.

«Les projets sont nombreux, a indiqué la mairesse Plante, mercredi. Je pense que, pour arriver à financer à la hauteur de nos ambitions, on parle dans la région métropolitaine d’à peu près 35 G$ sur plusieurs années.»

En plus d’accueillir des stations du Réseau express métropolitain (REM), Montréal verra dans les prochaines années un prolongement de la ligne bleue du métro et une ligne de service rapide par bus (SRB) sur le boulevard Pie-IX.

Part de financement

La mairesse a profité de son passage à l’Assemblée nationale pour questionner une nouvelle disposition du projet de loi 44, qui doit entre autre mener à l’abolition du Fonds vert. Celui-ci deviendra le Fonds d’électrification et de changements climatiques.

Actuellement, une règle oblige le gouvernement à allouer les deux tiers des sommes du fonds au transport. Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, désire toutefois éliminer cette mesure pour permettre au gouvernement de «déterminer la part minimale de ces revenus».

Cette décision inquiète Mme Plante, qui exige que cette règle des «66%» soit reconduite. «Le programme d’aide au développement du transport collectif, financé par l’actuel Fonds vert, a, depuis 2006, permis à la [Société de transport de Montréal] d’augmenter son offre de service global de 36%», a-t-elle observé.

«On est encore sur des morceaux de financement qui viennent de plein d’endroits. La Ville ne veut pas laisser tomber une source de financement qui est importante et qui a fait ses preuves», a pour sa part affirmé le responsable de la transition écologique à la Ville, Sidney Ribaux.

Rôle de Montréal

Alors que l’étude du PL44 s’amorce et à quelques jours de la présentation du prochain Plan d’action provincial sur les changements climatiques, Montréal occupe un rôle majeur dans la lutte au réchauffement de la planète, maintient la mairesse Plante.

«L’atteinte de la cible québécoise de réduction des gaz à effet de serre (GES) passe nécessairement par l’atteinte de la cible montréalaise», a souligné la chef de Projet Montréal.

Au mois de septembre, la mairesse s’est fixé l’objectif de réduire les émissions de la métropole de 55% d’ici 2030. La province s’est pour sa part donné la cible de 37,5%.

L’arrivée d’un comité consultatif au sein du prochain Fonds vert encourage la mairesse. Elle espère toutefois que les municipalités y seront représentées.

«C’est autant incontournable que nécessaire», a ajouté Mme Plante.

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