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STM: des tests convaincants pour le premier bus électrique à grande autonomie

La STM a publié vendredi des images des tests qui ont été effectués en circuit fermé. Photo: Courtoisie STM

Les tests de conditions hivernales qui ont été effectués sur le premier bus électrique à grande autonomie, que la Société de transport de Montréal (STM) a reçu en novembre, semblent avoir été un franc succès.

C’est du moins la conclusion du transporteur, qui a dévoilé vendredi les résultats de ses tests en circuit fermé réalisés dans les Laurentides pendant quelques jours. Le bus avait déjà parcouru plus de 5000 kilomètres dans les rues de Montréal au cours des derniers mois.

«Il y avait un paquet d’éléments qu’on voulait mesurer, dont l’autonomie de la batterie, la consommation énergétique en hiver, la traction, le contrôle de stabilité. Tout ça en simulant des accélérations, des freinages, des dérapages contrôlés et des côtes à franchir avec des conditions extrêmes, en surface glacée notamment», explique à Métro le porte-parole de la STM, Philippe Déry.

Celui-ci ajoute que les tests «ont satisfait toutes les exigences opérationnelles» de la société de transport. «On espère qu’un bus sur le réseau régulier ne se retrouvera jamais dans des conditions pareilles, mais c’était important de le faire. On ne veut pas que nos clients soient des cobayes», illustre M. Déry.

29 autres bus pour la STM

Rappelons que la STM doit commencer à recevoir, en juin prochain, quelque 29 autres bus du même modèle. La commande totale coûtera 32,4 M$ à l’organisation. La Société de transport de Laval (STL) a aussi commandé une dizaine d’autocars électriques pour plus de 10 M$. La facture totale atteint 43,2 M$ pour les deux transporteurs.

D’autres tests se poursuivront pendant la saison hivernale afin de continuer d’accumuler du kilométrage sur la tête de série. «Le but, c’est de faire ressortir les bobos de jeunesse du bus et apprendre à mieux le connaître, dit Philippe Déry. Quand les autres véhicules arriveront, nos équipes seront déjà familières avec la technologie.»

L’autonomie des bus, qui mesurent environ 40 pieds, est évaluée à environ 250 kilomètres par le fournisseur New Flyer. Des rails installées sur le toit du véhicule lui permettent toutefois de se recharger alors qu’il est en route, ou encore entre deux trajets, au centre de transport.

La ligne 36 Monk est déjà pour sa part empruntée par des bus électriques, mais ceux-ci ont une autonomie beaucoup plus faible de 25 kilomètres.

Québec investira de son côté plusieurs millions de dollars dans l’acquisition de ces autobus. À la STM, le financement du projet devrait être assuré à 85% par le gouvernement Legault.

Le choix de la technologie, à recharge lente, n’a pas non plus été laissé au hasard. Il souscrit plutôt aux conclusions d’une étude stratégique sur l’électrification des réseaux de transport collectif, qui a été menée par la STL en partenariat avec la STM et l’Association du transport urbain du Québec (ATUQ), l’an dernier.

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