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La CMM veut des ententes de transport collectif avec les régions

REM train de banlieue exo
Photo: Josie Desmarais/Métro

Alors que l’étalement urbain lui cause des maux de tête, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) est en voie de négocier une importante entente de transport collectif avec les communautés périphériques à son territoire. L’objectif: implanter «un réseau structurant» dans les prochaines années.

Elle veut ainsi inciter les navetteurs à s’éloigner de l’auto solo.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, aussi présidente de la CMM, a rencontré ses homologues mardi matin. Elle «s’est engagée à proposer des ententes avec les municipalités périphériques», sans toutefois fixer de délais précis.

Selon le directeur général de l’organisation, Massimo Iezzoni, une entente-type hors-territoire de dix ans devrait être réfléchie pour cet été. La CMM déposerait ensuite un rapport à l’automne.

«On veut une approche négociée qui va nous permettre de répondre à la décongestion du territoire», explique M. Iezzoni à Métro.

Le fournisseur exo pourrait faire partie de la solution, a-t-il ajouté. Dans une déclaration transmise à Métro, l’organe de transport maintient qu’il «pourra contribuer à l’essor de l’offre de transport collectif dans ces municipalités».

En signant ces alliances, la CMM souhaite offrir aux «navetteurs de ces territoires» une alternative à la voiture.

Selon les dernières données de la CMM, environ 100 000 personnes par jour vont travailler dans le Grand Montréal. 94% d’entre eux utilisent la voiture.

«La solution que nous mettons aujourd’hui de l’avant permettra d’améliorer la mobilité, de diminuer la congestion routière, le temps de déplacement des citoyens et des émissions de gaz à effet de serre», a déclaré la mairesse Plante dans un communiqué de presse.

Des consultations

Ce dialogue amorcé satisfait les maires et mairesses de la CMM, qui feront bientôt des démonstrations auprès de leurs homologues des régions, promettent-ils.

«En signant des ententes avec nos partenaires régionaux, nous visons à mettre en place un réseau structurant de transport en commun qui répondra aux besoins de la population de la CMM», a affirmé la mairesse de Repentigny, Chantal Deschamps.

La Ville de Saint-Jérôme était la seule municipalité de l’extérieur de la CMM représentée autour de la table, mardi. Son maire, Stéphane Maher, souhaite que la municipalité assure la gouvernance de la mobilité dans la région.

C’est actuellement l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) qui le fait pour la ville des Laurentides. Celle-ci agira d’ailleurs à titre d’expert-conseil dans l’élaboration du projet de la CMM.

«Les villes vont devoir participer à avoir la même approche: c’est à dire participer au financement du transport en commun», affirme le maire Maher à Métro.

Selon le DG de la CMM, le cadre législatif le permet. «On peut conclure des ententes hors-territoire avec les MRC du pourtour», précise-t-il.

Selon le maire de Varennes, Martin Damphousse, ces ententes «feront l’objet de consultations […] au cours des prochains mois».

Le maire de Mascouche, Guillaume Tremblay, soutient pour sa part que toutes les municipalités ont l’obligation de «contribuer au financement».

Étalement urbain

Le mois dernier, la CMM constatait dans une note que l’étalement urbain «s’intensifie» dans les pourtours de la métropole.

Depuis 2015, en moyenne 7000 personnes par année quitteraient la grande région métropolitaine pour s’installer à l’extérieur des limites de la CMM.

En entrevue avec Métro en janvier, le directeur général de la Communauté, avait plaidé pour que les municipalités de région répondent aux mêmes règles que son organisme en termes d’habitation.

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